mardi 9 mars 2010

...

Ben voilà c'est la fin.

J'aurais eu plein de trucs à dire sur mon dernier voyage en Inde (c'était génial!) et plein de photos à vous montrer (j'en ai pris plein!), si j'avais eu le temps de les trier.
J'aurais eu encore des tonnes d'anecdotes et de coups de gueule, un stock d'insultes qui n'a pas passé ni ma bouche ni mes doigts, des histoires drôles que j'ai gardées pour moi et puis tout ce qui m'est passé par la tête et qui y est resté bien sagement, attendant pendant 10 jours, 1 mois, 6 mois de pouvoir vous les raconter.
Les articles de fond de tiroir resteront dans le fond des tiroirs, c'est-comme-ça-tant-pis-pour-eux.

J'avais même prévu d'écrire quelque chose d'intelligent ou d'intéressant ou les deux à la fois, pour dire au revoir à ce blog et à sa ville.

Et puis non.
Pas le temps. On est à 22 minutes de minuit et dans 22 minutes je monte en voiture direction l'aéroport. L'international cette fois, pour de bon cette fois.
Et dire au revoir aux amis, c'est déjà assez éprouvant.

Bon bah... voilà.
Merci hein, de m'avoir suivie.

vendredi 26 février 2010

Hello, Goodbye

Delhi-Agra-Chennai-Mamallapuram-Pondicherry-Rameswaram-Madurai

Me voilà partie pour 10 jours, les 10 derniers avant Paris...



mercredi 24 février 2010

Les joies de la petite lucarne

OMG!

Je viens de voir ce qu'on pourrait bien appeler une émission de porno-indien à la télé.

Une fille arrive, en bikini bleu. Elle est pas toute mince mais carrément maigrichonne pour une Indienne. Plutôt normale mais carrément éloignée de nos tristes standards "taille mannequin". Enfin disons qu'elle a de bonnes cuisses, quelques bourrelets, un ventre qui ressort bien comme il faut...

Bref, revenons au sujet, on est sur NDTV GoodTimes, une chaîne tout à fait normale où sont diffusées plus d'émissions culinaires que de journaux télévisés. Il est 23h et cette charmante demoiselle se ramène dans son bikini bleu, prend des pauses nonchalantes, joue avec son paréo, s'assoie au bord de la piscine (grand moment "matez mes bourrelets les mecs!"), joue les pieds dans l'eau...

Puis on change de scène, même piscine, même fille mais maillot de bain différent. Même topo, musique lounge et jeune Indienne qui te fait les yeux doux derrière ses lunettes de soleil (faudrait pas qu'on la reconnaisse dans la rue non plus). Elle finit quand même dans la piscine, zoom sur son décolleté mais maillot de bain 1 pièce, peut mieux faire.

Et le plus hypocrite là-dedans? Pendant ces 10 minutes de bonheur fou, des bouts de texte passent à l'écran pour expliquer ce que porte la fille. "Ah booooon, c'est un maillot de bain bleuuuu?? Ahhhh j'avais pas vuuuu!" C'est-à-dire LE faux prétexte pour faire passer ça à la télé: "Mais non t'as pas compris, Grand Manitou de la Censure, ce qu'on fait là c'est juste de la mode! Rohlala ce que tu peux t'imaginer quand même, mais où donc vas-tu chercher tout ça?!"

Ce qu'ils vont pas inventer quand même ces Indiens quand ils sont en manque!

Il faut savoir que quand une chaîne de télé indienne passe un film européen, ils coupent toutes les scènes qui montrent ne serait-ce qu'un couple qui s'embrasse. Par contre pour suggérer les pires trucs dans leur films de Bollywood, ça ils sont forts. Pas étonnant après qu'on se fasse mater dans la rue, leurs écrans sont une machine à fabriquer des esprits mal placés.

Jouer à la styliste

Du noir, du gris pour une jupe de travail
Du bleu pétard-canard pour une robe ou bien une blouse
Du vieux rose et du tulle blanc à pois pour une jupe courte à volants
Du gris et de l'argent pour une robe d'été



Ici, jouer à la styliste c'est trop facile.

Un tour dans les couleurs de Crawford Market,...


... une visite au tailleur avec les habits à copier, heureux élus de nos placard,
... une petite semaine d'attente à se demander si cette fois encore, le couturier aura des doigts de fée...

C'est pas trop mal non?





Il me reste même du tissu pour... heu... des coussins?




Cela dit, c'est pas en étoffant ma garde-robe que je vais arriver à faire tenir toutes mes affaires dans 32kg... J'ai commencé à faire mes valises définitives et là c'est... help me!!



Jveuxpaspartirjveuxpaspartirjveuxpaspartirjveuxpaspartir...

Autour de la table...



un éléphant qui s'y trompe un peu trop essaye de s'échapper de son îlot doré

lundi 22 février 2010

Comme quoi tout arrive

On se demandait justement avec Julie si ça servait vraiment à quelque chose d'écrire l'adresse du destinateur quand on postait une lettre en Inde.

Ben oui, vu que les chances pour que ladite lettre soit effectivement postée dans le bon paquet de lettres et se dirige vers la bonne destination, ceci avant un délai de 5 mois (le temps que l'employé de bureau se rende compte que la lettre croupit depuis un moment sur un coin de sa table), sont déjà minces... On se disait que ça ne servait à rien d'espérer qu'en cas d'échec à l'autre bout de la planète, la poste indienne soit capable de nous renvoyer l'enveloppe.


Et bien si, on a été prises en flagrant délit de mauvaise foi!

Flagrant délit de tête en l'air pour mon frère, qui ferait bien de donner une adresse valable s'il veut que des surprises de ce genre lui soient envoyées. C'est bien la dernière fois que je dépense 300 roupies pour 4 timbres enturbannés et une enveloppe en peau de bambou!

dimanche 21 février 2010

Gertrude et ses problèmes existentiels font la chasse aux fourmis

n°4 - le combo fourmis/céréales

Les fourmis sont parmi mes boîtes de céréales!

C'est vrai c'est pas une blague, et si ça vous fait rire c'est que vous êtes des faux frères!

Vous savez que j'entretiens une véritable passion pour les céréales. Je pourrais passer des heures dans le rayon Breakfast (ma passion est internationale) de n'importe quel supermarché. Sérieusement, ne venez jamais faire vos courses avec moi sans une technique brevetée pour m'éloigner de ces merveilleuses boi-boites de toutes les couleurs, sinon c'est fini, vous me perdrez à jamais.

Je suis capable de rester des heures debout à les contempler, à essayer de choisir, à prendre une boite, puis deux, puis à les reposer, en prendre deux autres au hasard, sortir du rayon, revenir, les reposer, prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir avant de tourner vieille folle!
J'exagère à peine.

Pas besoin d'en dire plus, le bol de céréales du matin c'est tout simplement essentiel. Et voilà que les fourmis attaquent, attaquent et attaquent encore.

J'en retrouve dans les boîtes ouvertes, dans les boîtes fermées (elles grignotent le papier d'alu et vont se remplir la panse incognito), même flottant dans mon lait le matin... A chaque fois tout part à la poubelle!

Je pensais avoir résolu le problème là, j'avais tout nettoyé, changé les boîtes de placard et tout se passait bien... jusqu'à ce que je retrouve une cinquantaine de ces maderchod au fond du sachet en plastique tout à l'heure!
Désolée je deviens vulgaire, mais quand on touche à mes céréales...






J'ai plus qu'à aller les racheter... Quelqu'un veut m'accompagner??

lundi 15 février 2010

Leçons de mode

En faisant des recherches pour le boulot (on se demande quel est le lien direct entre le développement durable dans les boîtes de télécom et la mode...), je suis tombée sur ce projet que j'ai trouvé plutôt intéressant:

http://www.theuniformproject.com/

Il s'agit d'une jeune Indienne vivant à New York, et qui a fait le pari de porter la même robe, tous les jours pendant 1 an et ce depuis mai 2009. Je vous rassure, elle l'a en 7 exemplaires identiques!
Tous les jours, elle customise sa robe, invente de nouveaux styles "as an exercice in sustainable fashion" et poste une photo et des explications sur son site.



Un exemple totalement au pif: sa tenue du 4 février


Le 14 juillet


A l'indienne le 17 octobre


L'idée vient de ce qu'ayant grandi en Inde où l'uniforme scolaire est de rigueur, elle s'est toujours étonnée de l'inventivité des élèves à rendre leur tenue unique et originale. Elle veut aussi attirer l'attention sur les avantages de l'uniforme scolaire, puisque celui-ci permet aux enfants des milieux les plus pauvres d'Inde d'avoir des vêtements présentables.


Une des nombreuses versions de l'uniforme scolaire indien. Le violet et le blanc sont les couleurs les plus utilisées

Pendant toute cette année, elle collecte également, grâce à son site et son blog, des fonds pour la Fondation Akanksha. The Akanksha's School Project tente de scolariser les enfants des bidonvilles après le 10th grade, c'est-à-dire après 15 ans. C'est le niveau à partir duquel le gouvernement indien ne dépense plus un centime pour ses élèves.



Vous pouvez vous rendre sur le site et voter pour vos tenues préférées, il y en a qui sont vraiment dingues et c'est très sympa de les feuilleter mois après mois.

mercredi 10 février 2010

Une histoire de couleur

Sur la hiérarchie de la couleur de peau:
La "hiérarchie" de la couleur de peau fait partie du système des castes: le mot sanskrit qui veut dire caste, "varna" signifie littéralement couleur. Les Brahmanes sont censés avoir la peau plus claire que les Dalits (Intouchables). D'autre part, de légères nuances de brun sont considérées comme plus séduisantes qu'une peau noire - il suffit de jeter un coup d'oeil aux pages matrimoniales d'un journal indien pour se rendre compte qu'une peau claire est souvent le préalable nécessaire à une prétendante au mariage.

Sur les Blanches en Inde:
Une "gori" est par définition une femme à la peau blanche mais c'est aussi par ce nom qu'on caractérise les "firangi", c'est-à-dire les occidentales qui ont la très bonne idée de se promener en Inde.
Là, ça devient complexe pour tout le monde. Certes, la peau blanche attire et est un signe de beauté (quel homme en Inde ne rêve pas d'épouser une fille à la peau blanche?).

Imaginez une pub où celui qui a la peau blanche aurait clairement plus de chances de draguer et inversement où une femme à la peau blanche aurait plus de chances dans sa vie professionnelle et même la quasi -certitude de faire un beau mariage si elle a la peau blanche....impensable en France...mais vu en Inde délibérément.
Il était une fois une jeune fille malheureuse, au chômage, rejetée par son père. Mais un beau jour, elle essaie une crème qui lui blanchit la peau. Soudain belle et radieuse, elle trouve un emploi et gagne la fierté de son père… Ce conte de fée moderne est raconté par la publicité télévisée de la crème "Fair and lovely" d'Hindustan Level Limited (HLL), géant indien des cosmétiques. Le message marketing des produits blanchissants est toujours le même : la blancheur apporte amour, gloire et beauté.
Attention c'est kitch!
Une autre où la fille se fait grosso modo traiter de banane: lien

On voit ce genre de pubs en permanence à la télé et des rangées interminables de produits éclaircissants sur les étagères des pharmacies.

Et cette photo "marrante":


Le gros souci, c'est que la "firangi " (l'étrangère) est par définition une 'hors-caste' et qu'en plus, elle évoque avec elle toute cette culture occidentale dégradante (je vous passe les détails)
En règle générale, être une "gori" en Inde n'est pas de tout repos, et ce n'est pas peu dire....à moins que vous aimiez être au centre de l'attention et que vous soyez suffisamment forte pour garder la tête haute en cas d'incidents malpropres.


J'arrête là sur les éventuels problèmes rencontrés par les étrangères en Inde sinon ma chère maman est capable de prendre l'avion pour m'enfermer dans ma chambre et m'empêcher d'aller vadrouiller toute seule dans 3 semaines.

Sur les Noirs en Inde:
Il n'est pas inhabituel pour les voyageurs noirs de rencontrer des manifestations de racisme absolu en Inde. Parlez à des étudiants africains en Inde, et vous entendrez souvent parler d'attitudes racistes à leur égard, qui vont de l'insulte au refus de les laisser entrer dans certaines boites et certains restaurants.
(Lonely Planet)

Il y a deux groupes de la population de l'Inde qu'on peut qualifié de "noirs" :
- les Dravidiens qui sont majoritaires dans le Sud du pays. Ils sont les habitants d'origine de l'Inde. Les Aryens (Indo-européens) les ont repoussés vers le sud. Certains de ces Dravidiens se sont par la suite établi au Sri-Lanka.Certains historiens soutiennent qu'ils seraient apparentés aux Noirs d'Afrique, mais cette thèse est loin de faire l'unanimité
- Peu nombreux, les populations indigènes des îles Andamans seraient les descendants des premiers hommes ayant quitté l'Afrique ! Mais difficile de savoir... On les appelle "Negritos", ils sont aujourd'hui minoritaires dans leur archipel.


Ensuite ça devient carrément plus glauque:
Runoko Rashidi, un historien américain, a pu dénombrer en Asie du Sud, une population noire s’élevant à environ 300 millions d’âmes. Il nous fait découvrir les Dalits (les Intouchables) en Inde, en démontrant qu’ils sont en fait d’origine africaine. Or, tout le monde s’est toujours cantonné à parler de la société indienne faite de castes, sans toutefois indiquer que la plupart des intouchables sont des noirs. Ce sont des aborigènes émancipés qui se sont installés dans des agglomérations près des grandes villes. Ces derniers sont nommés Adivasis.
Les autres Adivasis, comme leurs cousins aborigènes d’Australie, sont restés loin des cités, préférant être dans leurs villages et/ou réserves. Ce peuple constitue une grande minorité de la population indienne et par conséquent, devrait bénéficier de la protection des autorités. Officiellement reconnus par la Constitution indienne comme "tribus", ils sont souvent inclus de facto pourtant, dans les « castes », surtout dans la catégorie la plus basse. Cette hiérarchisation de la société et ce classement minent l’émancipation de ces derniers. Les promesses des avantages dont ils doivent en principe bénéficier en vertu du principe de la discrimination positive sont inexistants. Les autres Indiens n’hésitent donc pas à les considérer comme des autochtones primitifs, des sauvages voire des animaux.
Les « sauvages » donc, sans cache-sexe, pieds nus certes, accompagnés de leurs épouses, enfants et amis, se sont déplacés en ville pour faire valoir leurs droits. Manque de pot. D’abord, les autorités ont refusé de les recevoir. Ensuite, ces dernières ont décidé de les offrir en sacrifice, à la vindicte populaire, à une population avide de sensations fortes et morbides. Lâchés, face à une populace assoiffée de haine, les proies faciles -les Adivasis-, se sont retrouvés en face de sauvages, ceux-là, des vrais, pour qui l’odeur du sang est jubilatoire. "Ils" vous parleront du Darfour ou du Tibet, parce que les Chinois y sont mais jamais de l’Inde qui bafoue les droits humains.

Gora* on the wild, wild streets

Habiter dans une ville qui grouille de monde, ça veut dire devoir se battre tout le temps contre les autres: au boulot, dans les administrations, dans la rue... surtout dans la rue!

C'est une des choses auxquelles j'ai eu le plus de mal à me faire en arrivant à Bombay: il y a des gens partout. La solitude, c'est le top du luxe, alors finies les petites ballades dans les rues vides, le nez en l'air et l'esprit ailleurs. Ici, il ne faut jamais baisser sa vigilance et, en étant en plus une fille blanche, ça nécessite quelques adaptations.
Je rentrais justement à pied chez moi tout à l'heure, zigzaguant entre les voitures et les passants, et j'ai mentalement fait la liste de tout ce qui ne sert à rien mais qu'on a appris à faire tout le temps dans l'espoir de se faire respecter:

- taper sur le capot d'une voiture qui est à deux centimètres de vous rouler sur les pieds tout en vous arrachant le bras avec un rétroviseur

- claquer des doigts devant les yeux d'un ahuri qui marche en regardant ailleurs et qui est en train de vous foncer dessus

- crier "Connard!" à un connard qui vient de percer le peu de tympan qu'il vous restait en klaxonnant inutilement; ça sert à rien mais merde quoi, il va bien falloir qu'ils comprennent que le klaxon n'est pas un organe vocal et que les voitures ne communiquent pas entre elles!

- plus utile, toujours sortir avec un casque sur les oreilles, avec de préférence du Vivaldi ou du Cabrel dans votre Ipod; écouter Marilyn Manson n'a a priori pas la réputation de calmer les nerfs

- avoir un sac à bandoulière qui descend sur les fesses, les Indiens ont les mains baladeuses et le pas leste quand il s'agit d'échapper à une claque; surtout qu'ils font ça très furtivement, l'air de rien, hop là que j'te touche du bout des doigts genre "c'est la faute à ma main j'l'ai pas fait exprès! pis d'abord c'est pas moi c'est mon voisin!"

La liste est surement beaucoup plus longue mais vous avez pigé le principe! Autant vous dire que j'ai hâte d'être vendredi, sur la plage devant l'immensité bleu azur, un jus d'ananas à la main (on ne se refait pas, on part à Goa)...


* Gora est le mot hindi pour quelqu'un qui a la peau claire. Du coup, dans leur argot c'est comme ça que les Indiens appellent tous les étrangers. Enfin les Blancs en tout cas. En même temps, les Noirs en Inde ça ne court pas les rues (je parle pas des Indiens très foncés). Faut que j'arrête de parler de couleur de peau, on va croire que je veux faire plaisir à Eric Besson!

Bon cela dit je digresse mais du coup j'ai googlé le sujet et j'ai envie de vous faire quelques copier-coller (j'ai pas la science pour parler de ça). Donc prochain article...

dimanche 7 février 2010

22

J'ai eu jeudi l'immense honneur de fêter mon anniversaire à Bombay et à l'indienne. Un anniversaire tout en... finesse. Oui vraiment.

Juste pour voir, j'ai tapé "anniversaire indien" dans Google. Et bien, allez comprendre, le mien n'avait rien à voir avec ça:



Je vous rassure tout de suite, ça n'avait rien à voir non plus avec ça:



Reprenons depuis le début.

Le thème de la soirée était l'Inde (Naaan c'est pas vrai, où vous allez chercher autant d'originalité vous les expats?) et on était donc tous bien habillés pour l'occasion: les filles en sari ou en salwar kameez, les mecs en kurta ou en... lungi. Tout le monde a joué le jeu et ça rendait vachement bien. Je crois que j'ai jamais eu un anniversaire aussi classe, on se serait presque crus à un mariage au Mahalaxmi Racecourse un samedi soir de décembre.

J'ai été gâtée par mes ptits potes, qui m'ont offert des bijoux et du chocolat... Voilà, ça fait 5 mois que je suis là et mes amis bombayites savent déjà me prendre par les sentiments! Je me sens readable comme un open book...

Et grosso modo, tout se passait de manière civilisée (à part peut-être 1 ou 2 slips blancs dont on parle encore...) jusqu'au moment du gâteau!
Mon pote-le-gros-Samil m'avait offert dans la journée un gâteau d'anniversaire, très gentille attention comme à son habitude, un gros gâteau au chocolat et à la crème et à la crème de chocolat. Un truc délicieux et inloupable sur la balance, vous imaginez bien la bête?
Bon.
Alors il faut que vous sachiez qu'une des "traditions" des anniversaires indiens, en tout cas c'est comme ça que mes amis, ces traîtres, ont présenté la chose, est d'enduire le ou la fêté(e) de l'objet toute crémeux présenté devant lui/elle au moment où il/elle doit souffler les bougies.
En gros le jour de ton anniv, tu te fais tartiner la tronche quoi!

Chacun a mis la main à la pâte, ah ça c'est le cas de le dire! et on pouvait compter sur tout le monde pour y aller de sa petite touche perso. J'en ai eu plein dans les cheveux, c'était char-mant!
Par contre pas la peine d'insister, les photos restent censurées à jamais.

Ajoutez à ça que des beedies (les petites cigarettes à l'eucalyptus roulées dans la rue) ont du faire office, tant bien que mal, de bougies d'anniversaires, et vous obtenez l'anti-classe même: une fille de tout juste 22 ans, le sourire (oui parce qu'évidemment ça me faisait marrer) caché par du chocolat écrabouillé, les cheveux collés dans la crème, enlevant une par une des beedies qu'elle a bien pris soin de ne pas souffler... histoire qu'en plus d'un gâteau aux doigts, ses invités ne soit pas obligés de manger un gâteau aux cendres!


Une photo avant que ça ne dégénère

Bon en tout cas merci à tous ceux qui étaient là, j'ai passé une soirée géniale et j'étais ravie de fêter mes 22 ans avec vous!


On était beaux non?
Beaux et brillants!

mardi 2 février 2010

6 européens dans la ville. "Ma ville"

Mathilde, Julien, Miko, Julie, Marguerite et moi. Un mardi soir de début février.
Bade Miya, l'un des meilleurs restaurants de Colaba. Un cabanon en fait, installé au milieu d'une rue. Déjà une petite foule autour. C'est là que se retrouvent les affamés des nuits tardives.
Du butter chicken, des paneer rolls, du mutton kebab, des roomali roti. Des chaises et des tables en plastique installées sur le trottoir. Des mains qui se jettent, des bouches qui s'ouvrent, des estomacs ravis. 5 Français et 1 Polonais qui en couinent de plaisir. Et qui s'étonnent des délicieuses odeurs de barbecue comme de la technique du "cuisiner à rotis" et de son drôle de dôme-pierrade. On s'émerveille de tout.
La rumeur est encore et encore vérifiée par ces 6 étrangers assis sur des chaises rouges autour d'un coin de table, dans un bout de rue, dans la nuit, dans la saleté mais surtout dans l'allégresse: c'est vraiment l'un des meilleurs "restaurant" du coin! Un dé-li-ce!

En rentrant après ce simple festin, traversant inlassablement la ville, Marine Drive et ses lumières, pour la première fois je ne me sentais plus dans "Bombay la ville où je passe 6 mois de stage" mais dans "Bombay, ma ville". C'est chez moi. Si vous voulez me trouver, c'est par ici que ça se passe.
La loi de l'esprit de contradiction veut, évidemment, que je reparte malheureusement pour Paris dans à peine plus d'un mois. Ca fait 3 semaines que cette pensée me fend le coeur et que je la chasse en remplissant toujours un peu plus mes heures, mes journées, mes semaines. Des semaines qui feront bientôt un mois, un mois qui me ramènera en France... et pardon mais p**** qu'est-ce que j'ai pas envie de partir!


dimanche 31 janvier 2010

O girl!

You've been to the hairdresser!

Voilà ce que vous ne diriez pas si vous me croisiez dans la rue car... j'ai certes été chez un coiffeur indien mais n'est pas téméraire qui veut, j'ai juste demandé de "cut the ends" and "layer them a little". Du coiffeur de mauviettes quoi!
En plus l'adresse avait été testée et approuvée par les copines auparavant et Julie était là pour sauter le pas avec moi.

Bon au final, rien de très effrayant. C'est peut-être parce qu'il y avait marqué Paris sur la porte de la salle-à-bigoudis.
La prochaine fois, je tente le barbier de rue! Il faut savoir se lancer des petits défis comme ça.

En parlant de défi, je vous défie de réussir à bosser un dimanche après-midi quand dehors il fait beau comme ça:



A force de n'avoir rien foutu de la semaine (décidément travailler à la maison c'est pire que les révisions du brevet: inconsistant), je le paye de mon dimanche puisque j'ai un doc à rendre demain matin. O joie!
Je me console en écoutant Diana Krall avec le meilleur gouter du monde:



Et puis finalement merde, dans 1 mois je rentre en France et dans l'hiver, je vais à la piscine!

mercredi 27 janvier 2010

2597 km plus tard

Tout à fait, je me suis "amusée" à comptabiliser le nombre de kilomètres parcourus pendant ces 4 jours dans le Karnataka.
Soit donc 2597 km, partagés entre avions, voitures, trains, bus et taxis. Plus les "bonnes 40 bornes!" de marche en ville, d'après Julien...

On a donc d'abord atterri à Bangalore et, après une bonne entourloupe des "prepaid taxis" comme on les aime, on a pu se balader dans cette grande ville aérée, verte et propre. Rien à voir avec Bombay, il y a des parcs, de larges avenues bétonnées pour de vrai, des trottoirs parfois presque libres... une révolution! Du coup le week-end commençait très bien, au vert, entre siestes sur la pelouse et shots de jus d'herbe (véridique!).







De jour


De nuit

Le lendemain matin, bus pour Mysore. On retrouve un peu l'Inde comme on la connait, c'est-à-dire bordélique et sale, mais la ville reste sympa.
On va visiter le fameux Mysore Palace, un grand palais de maharaja à la déco réputée pour être complètement extravagante. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une foule incroyable, on dirait que toute l'Inde s'est donné rendez-vous là! Du coup la visite se fait à la queue-leu-leu, j'ai jamais vu ça!

A l'intérieur, pas le droit de prendre de photos mais c'est tellement beau que j'ai pas pu m'empêcher de frauder avec mon téléphone.
Evidemment, je me suis fait griller.
J'ai failli me faire confisquer mon téléphone et escorter plus ou moins poliment vers la sortie, mais au lieu de jouer la pauvre petite française qui ne comprend pas, j'ai choisi l'attaque: j'ai gueulé plus fort qu'eux et menacé de connaître des gens trèèèès haut-placés en ville. Ca m'étonnerait qu'ils m'aient cru mais bon, ils ont quand même du en avoir marre de m'entendre crier "Give me my phone!!" et m'ont laissé partir, avec mon téléphone et mes photos dedans! Et toc!
Voici donc, en exclusivité pour vous, l'intérieur du Mysore Palace (désolée pour la qualité, on voit que j'ai fait ça à l'arrache!):






Le dimanche soir, le palais s'illumine. C'est un peu leur mélange de Tour Eiffel + Eurodisney à eux. C'est joli et ça donne ça:



Le lendemain, départ en voiture avec un chauffeur/guide, direction les villages de Halebib et Belur. Halebib ainsi nommé dans le routard s'appelle en fait Halebidu. C'est rigolo à dire, alébidou. Alébidoualébidou allez Bidou... Oui oui... on s'amuse comme on peut!
Dooooonc... A Halebidu (et Belur, béloure, beaucoup moins marrant à prononcer), on y visite des temples ma-gni-fiques, décorés de sculptures ultra minutieuses. Elles sont toutes différentes et tellement bien conservées (depuis presque un millénaire!) que j'aurais pu passer 2 jours à toutes les regarder!
(je crois que j'aurais pu me faire trainer de force vers la sortie par Julien mais bon, j'ai été gentille, j'ai pas trop trop abusé de sa patience. Je ne vais également pas abuser de la votre car je suis consciente qu'il est possible que ça n'intéresse que moi, et ne vais vous mettre ici qu'une seule photo. Déchirement!)



Mysore abrite également un grand city market, lieu de notre dernier petit-dej du week-end.





Admirez Julien se débattant avec ses pamplemousses tous moins murs les uns que les autres... tandis que, dans mon coin, je goutais le meilleur chiku (tchikou tchikou, encore un mot rigolo, vraiment l'Inde c'est merveilleux) que j'ai jamais mangé! (le chiku est un fruit marron qui ressemble à une pomme de terre à l'extérieur, mais est très sucré et très bon à l'intérieur)


Julien et ses "pamplemousses" blancs géants


Voilà, les chikus c'est ce que la dame vend dans son panier

J'en profite pour digresser vers le sujet "bouffe", dont il n'a pas été question sur ce blog depuis bien trop longtemps.
Il se trouve que mardi, dernier jour de notre week-end, fut déclaré "Grande Journée de la Fringale" par Julien. Enfin par moi, effarée devant les tonnes de nourriture englouties par ce monsieur.
Et comme j'ai promis, à cause d'une vague histoire de donut au chocolat, de relater ses exploits gastronomiques ici (un lapsus vient de me faire écrire "gRastronomiques"...), voici la liste de tout ce qu'il a mangé le 26 janvier 2010. Ne vous sentez pas obligés de lire, surtout si vous sortez de table. (Je tiens à préciser, s'il le fallait, que j'ai évidemment pas mangé 1/10è de tout ce qui va suivre!)

- Ca commence le matin au marché avec des fruits, ça c'est plutot light, dont plusieurs bananes quand même.
- Vers 11h on prend le train pour Bangalore: grand paquet de chips et moultes galettes bien grasses faites d'une sorte de rösti indo-alsacien frit dans de l'huile de graisse de beurre de graisse à l'huile (est-ce que j'ai mentionné que c'était fait avec du beurre?)
- Arrivés à Bangalore à 14h30, déjeuner: platrée de pates carbo (portion du type journée au ski) et gâteau à l'orange et aux noix (+ sa boule de glace bien entendu)
- On a pas mal hésité à s'acheter un sandwich ou un muffin pour l'aprem... finalement non... du fromage aussi.. le fromager était fermé...
- Et le meilleur pour la fin, à l'aéroport vers 19h: un double sandwich au chicken tika (type sandwichs sodebo épicés) + un autre sandwich rond au chicken + un grand samosa (vous savez,- les beignets indiens fourrés à la patate) + un chicken hot dog +... le fameux donut au chocolat. Il a calé devant la perspective d'une part de gâteau immonde (je peux le dire maintenant, que je trouvais qu'il avait l'air immonde)
- Comme l'avion avait 2h de retard, on a encore eu droit à un oeuf Kinder et un autre paquet de chips avant d'embarquer. Et Ganesh seul sait ce qu'il a mangé en arrivant chez lui. Ganesh seul le sait et nous ne voulons point le savoir!

Et bien c'est la dernière fois qu'on me prend à faire la liste de ce qu'a englouti quelqu'un pendant toute une journée! Je crois que je préfère encore compter des kilomètres!




Le clou du voyage, ça reste quand même la route...
On y croise deux boeufs de traite, aux destins liés par un lourd rondin de bois, qui se regardent en chien de faïence en attendant que l'heure chaude passe



On y dépasse des gens qui créent, sans le savoir, des scènes de vie et de couleur, des paysages, la trame de fond de nos journées



On y rencontre une grand-mère en sari rouge, orange et or qui balaye devant la porte de sa maison vert émeraude, pliée en deux, le nez dans la poussière et une gamine dans les pattes



On s'y étonne devant le "marché noir de la peluche": des ours en peluche multicolores, alignés sur le bord de la chaussée, espérant trouver preneur



Je voudrais les noter tous, et tous les photographier aussi, pour que par les mots, à travers l'objectif, ils quittent leurs villages, parcourent le monde, que leurs vies comptent et soient connues de tous, surtout de vous. Prétention d'occidentale.



Vivre à Bombay permet de s'imprégner et d'essayer de comprendre autant que possible le mode de vie indien. Ce sont les voyages qui font tout le reste et qui nous rappellent ce qui fait le charme de cet immense pays, ses rencontres, ses sourires, regards, couleurs, essences, senteurs, bruits, musiques et paysages.
Alors même si c'est synonyme de douches froides prises dans des salles-de-bain immondes, accroupie sous un robinet qui m'arrive au genou, j'ai HATE de repartir!

Sur ces sages paroles, je me permets de vous faire remarquer que j'ai pris 732 photos pendant ces 4 jours (on n'est pas la fille de sa mère pour rien!) et que j'ai donc fait une sélection qui se trouve, comme d'hab, sur picasa, en cliquant sur ce lien (a pu), ou bien sûr, sur tronche-livre.

Toutes mes photos sont maintenant regroupées dans un seul et même album sur picasa

samedi 23 janvier 2010

Départ dans la nuit

Il est 4h du matin. Il faut que je sois dans la voiture dans 5 minutes.
Mardi prochain est férié, c'est le Republic Day. Une sorte de jour de l'indépendance, sauf que l'Independance Day se fête le 15 aout. Du coup j'en ai profité pour poser mon lundi et je pars visiter la région de Bangalore.
J'ai failli partir toute seule, 4 jours comme une initiation à mes 10 jours en solo début mars, puis finalement Julien vient avec moi.

Cela fera donc mon 4è voyage en duo, après Goa 1 (avec JM), Udaipur (avec Auré) et Aurangabad (avec Iléana). C'est très pratique de voyager à 2, ça me convient bien comme format.

Bon allez, bon we!

jeudi 21 janvier 2010

You've got something to say?

Mon père est venu.
Je lui racontais que vous me réclamiez des articles et que je ne savais pas quoi écrire. Il m'a dit "Ecris que ton père est venu"... Ce que père veut, fille le fait (haha si seulement!), alors voilà, c'est écrit.

Le premier soir, on est allés dans un très bon restaurant indien, le Khyber. Carved stone decoration and North Indian food.
Ensuite, pas sommeil, le pauvre subissant le terrible décalage Ouest-Est. On est allés s'asseoir sur les hauteurs de Bombay et je lui ai offert un Sex on the beach (le cocktail bien sûr, rangez vos arrières-pensées dégoutantes). Au Dome pour être précise, le fameux bar de l'hôtel Intercontinental, repère s'il en est des fans de couchés de soleil, situé sur Marine Drive et offrant une superbe vue sur la "bonne baie" illuminée.

Pour peu, je serais presque en train de devenir une habituée de ce genre d'endroits, ça se sent qu'il est bientôt temps pour moi de partir d'ici.
Je me fais une idée très personnelle et assez bête des voyages, et commencer à fréquenter régulièrement les endroits chics et occidentalisés alors que rien ne m'y pousse, c'est un peu le signe que c'est le début de la fin. Sinon, tout ça n'est plus un voyage, tout ça c'est la vraie vie et c'est beaucoup moins drôle. Mais on en reparlera un autre jour peut-être, parce que dit comme ça et mal tourné, ça fait assez hypocrite vu l'appartement dans lequel je me réveille tous les matins.


Les perles du Queen's necklace

Aujourd'hui, boulot pour tous les deux dans la journée, puis il a été obligé d'accepter un dîner professionnel. C'était quand même pour ça qu'il était là. Il avait pas vraiment le choix. J'étais pas contente. Déçue. J'ai fait la gueule intérieurement. Extérieurement aussi, un peu.

Finalement, j'ai été invitée moi aussi au dîner. Quand je vous dis que je deviens mondaine et qu'il faut que je me barre...
Diner, donc. Un autre très bon resto, un autre lieu de prédilection de la classe aisée et/ou expatriée du coin. Mon cher père, qui n'est habituellement pas vraiment comme ça, s'est senti obligé de faire des blagues machistes et d'en rire grassement. Je n'ai pas eu le temps de le lui dire avant qu'il monte dans sa voiture et je sais qu'il lira ça demain matin quand il arrivera à son bureau en rentrant de l'aéroport. Alors j'en profite. C'est vrai quoi, ça se retrouve dans un pays où les femmes n'ont aucun rang social et ça se permet de devenir macho. Franchement...

Bon cela dit, il m'a laissé des chocolats. Ca vaut bien un article rien que pour lui.

samedi 16 janvier 2010

Y a des journées comme ça...

Ca commence par un bol de céréales renversé sur mon ordi. (qui résiste donc aux attaques de lait, c'est bon à savoir)

Mon casque est cassé, il n'émet plus que de l'oreille droite. Je me sens handicapée.

En voulant aller faire une lessive, je toque à la porte d'Amit (la machine à laver est dans sa chambre, allez savoir pourquoi); celui-ci m'ouvre simplement vêtu d'une petite serviette riquiqui attachée autour de sa taille. Vision d'horreur que je ne souhaite à personne...

Ensuite la salle de gym me ferme la porte au nez parce qu'ils fêtent leur anniversaire d'ouverture. Depuis quand ça se fête, les anniversaires de salle de gym?

Dans la rue qui descend vers le club de gym, y a un homme en train de mourir. Au début j'ai cru qu'il était mort parce que ça fait 3 jours qu'il est allongé par terre, dans la même position, les yeux à moitié entrouverts. Mais tout à l'heure, quand je suis repassée devant lui après avoir fait demi-tour, il avait un tout petit peu bougé. Le pire c'est que vu son état, il vaudrait mieux pour lui qu'il soit déjà mort...

Hier soir, autour d'une coupe de champagne, j'ai promis à une blonde peroxydée de 40 ans d'aller boire le thé avec elle cet après-midi. J'espère juste qu'elle ne se souvient pas de mon nom et que la gueule de bois lui aura fait oublier ma promesse.

Il y a 3 fois plus de chauve-souris autour de mon immeuble que d'habitude, aujourd'hui. Vaut mieux ne pas être trop superstitieux.

Voilà, et il n'est que 14h30. Y a des jours comme ça, il n'y a vraiment que l'Inde pour te les offrir.

Lady Gaga a fait un malaise

Oh non...!
Mais comment je vais faire sans elle pour me bouger à mes 3/4 d'heure de gym tri-hebdomadaires, hein?

http://fr.news.yahoo.com/5/20100115/ten-lady-gaga-victime-d-un-malaise-elle-e95f385.html

La vie est trop injuste.
Heureusement, Rihanna, elle, va bien. Ouf!

jeudi 14 janvier 2010

Je workathome, tu workathomes, elle workathome...

Quoi de mieux que...
  • Se lever 10 minutes avant de commencer à bosser
  • Ne pas se geler les miches toute la journée dans la clim à 15
  • Ne pas avoir à subir la cantine du midi, son riz froid et sa sauce jaune fluo qui te retourne l'estomac tout l'après-midi
  • Etre presque contente les jours où il faut aller au bureau parce que ça faisait longtemps
  • Avoir plein de boulot parce que les boss ont trop peur que "work at home" rime avec "paid at ne rien faire"
  • Pouvoir mettre la musique à fond et me dégourdir les jambes en sautant partout si ça me chante
  • Pouvoir siffler en travaillant, pour de vrai
  • Tourner la tête et tomber nez à nez avec un oiseau du jardin au lieu d'un énième collègue indien qui papote des heures au téléphone avec sa copine, tu sais, sa future qui habite dans un village à 8h de bus de Calcutta et qu'il voit 2 fois par an
  • Faire une pause en regardant une rediff de la saison 1 de "7 à la maison" sur HBO (sic!)
  • M'en foutre d'avoir à bosser jusqu'à 20h30 puisque je suis à la maison
  • Ne plus m'ennuyer à mourir derrière son ordi quand j'ai fini mon travail et que j'ai plus rien à faire

Je pourrais continuer longtemps comme ça. Ca nécessite un bon coup de pied au cul le matin, mais après tout entre ça et 2h30 de voiture tous les jours, je regrette pas mon choix (et la gentillesse de ma boss!)

Désolée de pas écrire plus souvent mais c'est dur de retrouver le rythme. Surtout que pour résumer, les 10 derniers jours ont été rythmés de: une aprem à la piscine, le meilleur brunch dominical de la ville, des diners dans des restos, des soirées après les diners, une réinscription à la gym douloureuse pour mon portefeuille et mes poumons, 3h au ciné devant un film en hindi non sous-titré, des prises de tête sur le Routard et les billets d'avion,...
Du coup, je manque de temps. Mais je vous promets que je vais revenir plus souvent... et alors avec des sujets, mais pa-ssio-nants!

Sur ce, vous m'excusez, j'ai une expo à aller voir.

lundi 11 janvier 2010

Lundi... il est parti dimanche

mercredi 6 janvier 2010

Bombay pour les initiés

Et voilà, retour à la case indienne !

J’ai atterri hier soir après un vol qui avait 1h30 de retard (merci les mouvements sociaux français, ceux-là je suis pas mécontente de les quitter à nouveau) et pendant lequel j’ai enchaîné les film tristes. Mais c’était pas fait exprès, il s’est juste avéré que dans le premier, Away we go, la jeune femme enceinte a perdu ses parents et fait un road trip pendant lequel elle ne rencontre que des familles de losers (la palme à Maggy Gyllenhal, bobo hypie qui allaite en même temps ses deux fils de 3 mois et 4 ans, un sur chaque sein allez-y c’est open nichons de maman!). Que dans le deuxième, (500) Days of Summer, le mec se fait larguer pitoyablement par la nana de ses rêves (par ailleurs superbe mais sentimentalement incapable). Et le troisième, Julie&Julia, m’a juste fait pleurer par sa nullité. Alors que j’adore la bouffe ! Bon j’exagère mais c’était pas folichon alors que j’ai adoré les 2 premiers (mais j’adore les histoires tristes, mélancoliques et un peu culcul sur les bords).

Bon cela dit je m’éloigne du sujet… En atterrissant à Bombay donc, histoire de nous mettre tout de suite dans le bain, on a eu droit au fameux combo : odeurs désagréables de la ville qui s’infiltrent par la porte même pas encore ouverte + accent indien à mourir de rire du mec de l’aéroport dans les haut-parleurs de l’avion. Le pauvre, il a fait rire tout le monde sans le savoir. Ensuite j’ai retrouvé mon chauffeur toujours aussi charmant et aimable, mon quartier, Amit, mon appart. J’ai l’impression de retourner dans un endroit où j’aurais passé de très longues vacances il y a très longtemps. Tout est familier mais tout est inconnu. Enfin bref, ça fait bizarre. Mais allez, avouons-le vite pendant que les parents regardent autre part, je suis plutôt contente.

Puis il y a eu la reprise du boulot… dans un endroit très très loin… très très vide… et très très en travaux…
Pour ceux à qui je n’avais pas annoncé la nouvelle à Paris, nos bureaux ont déménagé pendant mon absence (malheureusement ils m’ont prévenue…). Attendez que je fasse un petit googlemaps, voilà :



Le A c’est ma colline chewing-gum, le B c’est le nouveau lieu de tous mes soucis. Y a un parc à côté, vous allez vous dire que ça a l’air vert et sympa mais je vous arrête tout de suite, quand on regarde par les fenêtres on a le droit, au choix, à : un parking en construction, un bidonville sur une décharge, une tour, une autre tour.
Pour info, entre A et B il y a 28 km. Et là où je travaillais avant, c’était Nariman Point, tout en bas à droite et beaucoup plus proche. Ca me prenait 20 minutes alors qu'aujourd'hui, j'ai fait 2h30 de voiture.

Enfin on va pas se plaindre : déjà, c’est que pour 7 semaines. Ensuite, ça évite la routine. Et surtout… j’ai négocié de travailler chez moi 3 jours sur 5 ! Héhé ! Work at home est ma nouvelle expression préférée! Ah en plus, ils en ont profité pour me filer pas mal de boulot donc je ne vais pas m’ennuyer. Du coup demain, si vous ne savez pas où me trouver, je serai sur mon canapé en pyjama en train de bosser devant la télé !

Sur ce, je vous laisse sur :
1) un mot pour dire à tous ceux que j'ai eu la chance de voir pendant les vacances que vous me manquez déjà!

2) une petite dédicace:
Ô toi, chère stagiaire Peugeot en détresse, j'espère que ce long message te prendra bien 10 minutes de lecture dans la journée et que par ailleurs, tu vas assurer avant fin mars, si tu vois ce que je veux dire...