vendredi 26 février 2010

Hello, Goodbye

Delhi-Agra-Chennai-Mamallapuram-Pondicherry-Rameswaram-Madurai

Me voilà partie pour 10 jours, les 10 derniers avant Paris...



mercredi 24 février 2010

Les joies de la petite lucarne

OMG!

Je viens de voir ce qu'on pourrait bien appeler une émission de porno-indien à la télé.

Une fille arrive, en bikini bleu. Elle est pas toute mince mais carrément maigrichonne pour une Indienne. Plutôt normale mais carrément éloignée de nos tristes standards "taille mannequin". Enfin disons qu'elle a de bonnes cuisses, quelques bourrelets, un ventre qui ressort bien comme il faut...

Bref, revenons au sujet, on est sur NDTV GoodTimes, une chaîne tout à fait normale où sont diffusées plus d'émissions culinaires que de journaux télévisés. Il est 23h et cette charmante demoiselle se ramène dans son bikini bleu, prend des pauses nonchalantes, joue avec son paréo, s'assoie au bord de la piscine (grand moment "matez mes bourrelets les mecs!"), joue les pieds dans l'eau...

Puis on change de scène, même piscine, même fille mais maillot de bain différent. Même topo, musique lounge et jeune Indienne qui te fait les yeux doux derrière ses lunettes de soleil (faudrait pas qu'on la reconnaisse dans la rue non plus). Elle finit quand même dans la piscine, zoom sur son décolleté mais maillot de bain 1 pièce, peut mieux faire.

Et le plus hypocrite là-dedans? Pendant ces 10 minutes de bonheur fou, des bouts de texte passent à l'écran pour expliquer ce que porte la fille. "Ah booooon, c'est un maillot de bain bleuuuu?? Ahhhh j'avais pas vuuuu!" C'est-à-dire LE faux prétexte pour faire passer ça à la télé: "Mais non t'as pas compris, Grand Manitou de la Censure, ce qu'on fait là c'est juste de la mode! Rohlala ce que tu peux t'imaginer quand même, mais où donc vas-tu chercher tout ça?!"

Ce qu'ils vont pas inventer quand même ces Indiens quand ils sont en manque!

Il faut savoir que quand une chaîne de télé indienne passe un film européen, ils coupent toutes les scènes qui montrent ne serait-ce qu'un couple qui s'embrasse. Par contre pour suggérer les pires trucs dans leur films de Bollywood, ça ils sont forts. Pas étonnant après qu'on se fasse mater dans la rue, leurs écrans sont une machine à fabriquer des esprits mal placés.

Jouer à la styliste

Du noir, du gris pour une jupe de travail
Du bleu pétard-canard pour une robe ou bien une blouse
Du vieux rose et du tulle blanc à pois pour une jupe courte à volants
Du gris et de l'argent pour une robe d'été



Ici, jouer à la styliste c'est trop facile.

Un tour dans les couleurs de Crawford Market,...


... une visite au tailleur avec les habits à copier, heureux élus de nos placard,
... une petite semaine d'attente à se demander si cette fois encore, le couturier aura des doigts de fée...

C'est pas trop mal non?





Il me reste même du tissu pour... heu... des coussins?




Cela dit, c'est pas en étoffant ma garde-robe que je vais arriver à faire tenir toutes mes affaires dans 32kg... J'ai commencé à faire mes valises définitives et là c'est... help me!!



Jveuxpaspartirjveuxpaspartirjveuxpaspartirjveuxpaspartir...

Autour de la table...



un éléphant qui s'y trompe un peu trop essaye de s'échapper de son îlot doré

lundi 22 février 2010

Comme quoi tout arrive

On se demandait justement avec Julie si ça servait vraiment à quelque chose d'écrire l'adresse du destinateur quand on postait une lettre en Inde.

Ben oui, vu que les chances pour que ladite lettre soit effectivement postée dans le bon paquet de lettres et se dirige vers la bonne destination, ceci avant un délai de 5 mois (le temps que l'employé de bureau se rende compte que la lettre croupit depuis un moment sur un coin de sa table), sont déjà minces... On se disait que ça ne servait à rien d'espérer qu'en cas d'échec à l'autre bout de la planète, la poste indienne soit capable de nous renvoyer l'enveloppe.


Et bien si, on a été prises en flagrant délit de mauvaise foi!

Flagrant délit de tête en l'air pour mon frère, qui ferait bien de donner une adresse valable s'il veut que des surprises de ce genre lui soient envoyées. C'est bien la dernière fois que je dépense 300 roupies pour 4 timbres enturbannés et une enveloppe en peau de bambou!

dimanche 21 février 2010

Gertrude et ses problèmes existentiels font la chasse aux fourmis

n°4 - le combo fourmis/céréales

Les fourmis sont parmi mes boîtes de céréales!

C'est vrai c'est pas une blague, et si ça vous fait rire c'est que vous êtes des faux frères!

Vous savez que j'entretiens une véritable passion pour les céréales. Je pourrais passer des heures dans le rayon Breakfast (ma passion est internationale) de n'importe quel supermarché. Sérieusement, ne venez jamais faire vos courses avec moi sans une technique brevetée pour m'éloigner de ces merveilleuses boi-boites de toutes les couleurs, sinon c'est fini, vous me perdrez à jamais.

Je suis capable de rester des heures debout à les contempler, à essayer de choisir, à prendre une boite, puis deux, puis à les reposer, en prendre deux autres au hasard, sortir du rayon, revenir, les reposer, prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir avant de tourner vieille folle!
J'exagère à peine.

Pas besoin d'en dire plus, le bol de céréales du matin c'est tout simplement essentiel. Et voilà que les fourmis attaquent, attaquent et attaquent encore.

J'en retrouve dans les boîtes ouvertes, dans les boîtes fermées (elles grignotent le papier d'alu et vont se remplir la panse incognito), même flottant dans mon lait le matin... A chaque fois tout part à la poubelle!

Je pensais avoir résolu le problème là, j'avais tout nettoyé, changé les boîtes de placard et tout se passait bien... jusqu'à ce que je retrouve une cinquantaine de ces maderchod au fond du sachet en plastique tout à l'heure!
Désolée je deviens vulgaire, mais quand on touche à mes céréales...






J'ai plus qu'à aller les racheter... Quelqu'un veut m'accompagner??

lundi 15 février 2010

Leçons de mode

En faisant des recherches pour le boulot (on se demande quel est le lien direct entre le développement durable dans les boîtes de télécom et la mode...), je suis tombée sur ce projet que j'ai trouvé plutôt intéressant:

http://www.theuniformproject.com/

Il s'agit d'une jeune Indienne vivant à New York, et qui a fait le pari de porter la même robe, tous les jours pendant 1 an et ce depuis mai 2009. Je vous rassure, elle l'a en 7 exemplaires identiques!
Tous les jours, elle customise sa robe, invente de nouveaux styles "as an exercice in sustainable fashion" et poste une photo et des explications sur son site.



Un exemple totalement au pif: sa tenue du 4 février


Le 14 juillet


A l'indienne le 17 octobre


L'idée vient de ce qu'ayant grandi en Inde où l'uniforme scolaire est de rigueur, elle s'est toujours étonnée de l'inventivité des élèves à rendre leur tenue unique et originale. Elle veut aussi attirer l'attention sur les avantages de l'uniforme scolaire, puisque celui-ci permet aux enfants des milieux les plus pauvres d'Inde d'avoir des vêtements présentables.


Une des nombreuses versions de l'uniforme scolaire indien. Le violet et le blanc sont les couleurs les plus utilisées

Pendant toute cette année, elle collecte également, grâce à son site et son blog, des fonds pour la Fondation Akanksha. The Akanksha's School Project tente de scolariser les enfants des bidonvilles après le 10th grade, c'est-à-dire après 15 ans. C'est le niveau à partir duquel le gouvernement indien ne dépense plus un centime pour ses élèves.



Vous pouvez vous rendre sur le site et voter pour vos tenues préférées, il y en a qui sont vraiment dingues et c'est très sympa de les feuilleter mois après mois.

mercredi 10 février 2010

Une histoire de couleur

Sur la hiérarchie de la couleur de peau:
La "hiérarchie" de la couleur de peau fait partie du système des castes: le mot sanskrit qui veut dire caste, "varna" signifie littéralement couleur. Les Brahmanes sont censés avoir la peau plus claire que les Dalits (Intouchables). D'autre part, de légères nuances de brun sont considérées comme plus séduisantes qu'une peau noire - il suffit de jeter un coup d'oeil aux pages matrimoniales d'un journal indien pour se rendre compte qu'une peau claire est souvent le préalable nécessaire à une prétendante au mariage.

Sur les Blanches en Inde:
Une "gori" est par définition une femme à la peau blanche mais c'est aussi par ce nom qu'on caractérise les "firangi", c'est-à-dire les occidentales qui ont la très bonne idée de se promener en Inde.
Là, ça devient complexe pour tout le monde. Certes, la peau blanche attire et est un signe de beauté (quel homme en Inde ne rêve pas d'épouser une fille à la peau blanche?).

Imaginez une pub où celui qui a la peau blanche aurait clairement plus de chances de draguer et inversement où une femme à la peau blanche aurait plus de chances dans sa vie professionnelle et même la quasi -certitude de faire un beau mariage si elle a la peau blanche....impensable en France...mais vu en Inde délibérément.
Il était une fois une jeune fille malheureuse, au chômage, rejetée par son père. Mais un beau jour, elle essaie une crème qui lui blanchit la peau. Soudain belle et radieuse, elle trouve un emploi et gagne la fierté de son père… Ce conte de fée moderne est raconté par la publicité télévisée de la crème "Fair and lovely" d'Hindustan Level Limited (HLL), géant indien des cosmétiques. Le message marketing des produits blanchissants est toujours le même : la blancheur apporte amour, gloire et beauté.
Attention c'est kitch!
Une autre où la fille se fait grosso modo traiter de banane: lien

On voit ce genre de pubs en permanence à la télé et des rangées interminables de produits éclaircissants sur les étagères des pharmacies.

Et cette photo "marrante":


Le gros souci, c'est que la "firangi " (l'étrangère) est par définition une 'hors-caste' et qu'en plus, elle évoque avec elle toute cette culture occidentale dégradante (je vous passe les détails)
En règle générale, être une "gori" en Inde n'est pas de tout repos, et ce n'est pas peu dire....à moins que vous aimiez être au centre de l'attention et que vous soyez suffisamment forte pour garder la tête haute en cas d'incidents malpropres.


J'arrête là sur les éventuels problèmes rencontrés par les étrangères en Inde sinon ma chère maman est capable de prendre l'avion pour m'enfermer dans ma chambre et m'empêcher d'aller vadrouiller toute seule dans 3 semaines.

Sur les Noirs en Inde:
Il n'est pas inhabituel pour les voyageurs noirs de rencontrer des manifestations de racisme absolu en Inde. Parlez à des étudiants africains en Inde, et vous entendrez souvent parler d'attitudes racistes à leur égard, qui vont de l'insulte au refus de les laisser entrer dans certaines boites et certains restaurants.
(Lonely Planet)

Il y a deux groupes de la population de l'Inde qu'on peut qualifié de "noirs" :
- les Dravidiens qui sont majoritaires dans le Sud du pays. Ils sont les habitants d'origine de l'Inde. Les Aryens (Indo-européens) les ont repoussés vers le sud. Certains de ces Dravidiens se sont par la suite établi au Sri-Lanka.Certains historiens soutiennent qu'ils seraient apparentés aux Noirs d'Afrique, mais cette thèse est loin de faire l'unanimité
- Peu nombreux, les populations indigènes des îles Andamans seraient les descendants des premiers hommes ayant quitté l'Afrique ! Mais difficile de savoir... On les appelle "Negritos", ils sont aujourd'hui minoritaires dans leur archipel.


Ensuite ça devient carrément plus glauque:
Runoko Rashidi, un historien américain, a pu dénombrer en Asie du Sud, une population noire s’élevant à environ 300 millions d’âmes. Il nous fait découvrir les Dalits (les Intouchables) en Inde, en démontrant qu’ils sont en fait d’origine africaine. Or, tout le monde s’est toujours cantonné à parler de la société indienne faite de castes, sans toutefois indiquer que la plupart des intouchables sont des noirs. Ce sont des aborigènes émancipés qui se sont installés dans des agglomérations près des grandes villes. Ces derniers sont nommés Adivasis.
Les autres Adivasis, comme leurs cousins aborigènes d’Australie, sont restés loin des cités, préférant être dans leurs villages et/ou réserves. Ce peuple constitue une grande minorité de la population indienne et par conséquent, devrait bénéficier de la protection des autorités. Officiellement reconnus par la Constitution indienne comme "tribus", ils sont souvent inclus de facto pourtant, dans les « castes », surtout dans la catégorie la plus basse. Cette hiérarchisation de la société et ce classement minent l’émancipation de ces derniers. Les promesses des avantages dont ils doivent en principe bénéficier en vertu du principe de la discrimination positive sont inexistants. Les autres Indiens n’hésitent donc pas à les considérer comme des autochtones primitifs, des sauvages voire des animaux.
Les « sauvages » donc, sans cache-sexe, pieds nus certes, accompagnés de leurs épouses, enfants et amis, se sont déplacés en ville pour faire valoir leurs droits. Manque de pot. D’abord, les autorités ont refusé de les recevoir. Ensuite, ces dernières ont décidé de les offrir en sacrifice, à la vindicte populaire, à une population avide de sensations fortes et morbides. Lâchés, face à une populace assoiffée de haine, les proies faciles -les Adivasis-, se sont retrouvés en face de sauvages, ceux-là, des vrais, pour qui l’odeur du sang est jubilatoire. "Ils" vous parleront du Darfour ou du Tibet, parce que les Chinois y sont mais jamais de l’Inde qui bafoue les droits humains.

Gora* on the wild, wild streets

Habiter dans une ville qui grouille de monde, ça veut dire devoir se battre tout le temps contre les autres: au boulot, dans les administrations, dans la rue... surtout dans la rue!

C'est une des choses auxquelles j'ai eu le plus de mal à me faire en arrivant à Bombay: il y a des gens partout. La solitude, c'est le top du luxe, alors finies les petites ballades dans les rues vides, le nez en l'air et l'esprit ailleurs. Ici, il ne faut jamais baisser sa vigilance et, en étant en plus une fille blanche, ça nécessite quelques adaptations.
Je rentrais justement à pied chez moi tout à l'heure, zigzaguant entre les voitures et les passants, et j'ai mentalement fait la liste de tout ce qui ne sert à rien mais qu'on a appris à faire tout le temps dans l'espoir de se faire respecter:

- taper sur le capot d'une voiture qui est à deux centimètres de vous rouler sur les pieds tout en vous arrachant le bras avec un rétroviseur

- claquer des doigts devant les yeux d'un ahuri qui marche en regardant ailleurs et qui est en train de vous foncer dessus

- crier "Connard!" à un connard qui vient de percer le peu de tympan qu'il vous restait en klaxonnant inutilement; ça sert à rien mais merde quoi, il va bien falloir qu'ils comprennent que le klaxon n'est pas un organe vocal et que les voitures ne communiquent pas entre elles!

- plus utile, toujours sortir avec un casque sur les oreilles, avec de préférence du Vivaldi ou du Cabrel dans votre Ipod; écouter Marilyn Manson n'a a priori pas la réputation de calmer les nerfs

- avoir un sac à bandoulière qui descend sur les fesses, les Indiens ont les mains baladeuses et le pas leste quand il s'agit d'échapper à une claque; surtout qu'ils font ça très furtivement, l'air de rien, hop là que j'te touche du bout des doigts genre "c'est la faute à ma main j'l'ai pas fait exprès! pis d'abord c'est pas moi c'est mon voisin!"

La liste est surement beaucoup plus longue mais vous avez pigé le principe! Autant vous dire que j'ai hâte d'être vendredi, sur la plage devant l'immensité bleu azur, un jus d'ananas à la main (on ne se refait pas, on part à Goa)...


* Gora est le mot hindi pour quelqu'un qui a la peau claire. Du coup, dans leur argot c'est comme ça que les Indiens appellent tous les étrangers. Enfin les Blancs en tout cas. En même temps, les Noirs en Inde ça ne court pas les rues (je parle pas des Indiens très foncés). Faut que j'arrête de parler de couleur de peau, on va croire que je veux faire plaisir à Eric Besson!

Bon cela dit je digresse mais du coup j'ai googlé le sujet et j'ai envie de vous faire quelques copier-coller (j'ai pas la science pour parler de ça). Donc prochain article...

dimanche 7 février 2010

22

J'ai eu jeudi l'immense honneur de fêter mon anniversaire à Bombay et à l'indienne. Un anniversaire tout en... finesse. Oui vraiment.

Juste pour voir, j'ai tapé "anniversaire indien" dans Google. Et bien, allez comprendre, le mien n'avait rien à voir avec ça:



Je vous rassure tout de suite, ça n'avait rien à voir non plus avec ça:



Reprenons depuis le début.

Le thème de la soirée était l'Inde (Naaan c'est pas vrai, où vous allez chercher autant d'originalité vous les expats?) et on était donc tous bien habillés pour l'occasion: les filles en sari ou en salwar kameez, les mecs en kurta ou en... lungi. Tout le monde a joué le jeu et ça rendait vachement bien. Je crois que j'ai jamais eu un anniversaire aussi classe, on se serait presque crus à un mariage au Mahalaxmi Racecourse un samedi soir de décembre.

J'ai été gâtée par mes ptits potes, qui m'ont offert des bijoux et du chocolat... Voilà, ça fait 5 mois que je suis là et mes amis bombayites savent déjà me prendre par les sentiments! Je me sens readable comme un open book...

Et grosso modo, tout se passait de manière civilisée (à part peut-être 1 ou 2 slips blancs dont on parle encore...) jusqu'au moment du gâteau!
Mon pote-le-gros-Samil m'avait offert dans la journée un gâteau d'anniversaire, très gentille attention comme à son habitude, un gros gâteau au chocolat et à la crème et à la crème de chocolat. Un truc délicieux et inloupable sur la balance, vous imaginez bien la bête?
Bon.
Alors il faut que vous sachiez qu'une des "traditions" des anniversaires indiens, en tout cas c'est comme ça que mes amis, ces traîtres, ont présenté la chose, est d'enduire le ou la fêté(e) de l'objet toute crémeux présenté devant lui/elle au moment où il/elle doit souffler les bougies.
En gros le jour de ton anniv, tu te fais tartiner la tronche quoi!

Chacun a mis la main à la pâte, ah ça c'est le cas de le dire! et on pouvait compter sur tout le monde pour y aller de sa petite touche perso. J'en ai eu plein dans les cheveux, c'était char-mant!
Par contre pas la peine d'insister, les photos restent censurées à jamais.

Ajoutez à ça que des beedies (les petites cigarettes à l'eucalyptus roulées dans la rue) ont du faire office, tant bien que mal, de bougies d'anniversaires, et vous obtenez l'anti-classe même: une fille de tout juste 22 ans, le sourire (oui parce qu'évidemment ça me faisait marrer) caché par du chocolat écrabouillé, les cheveux collés dans la crème, enlevant une par une des beedies qu'elle a bien pris soin de ne pas souffler... histoire qu'en plus d'un gâteau aux doigts, ses invités ne soit pas obligés de manger un gâteau aux cendres!


Une photo avant que ça ne dégénère

Bon en tout cas merci à tous ceux qui étaient là, j'ai passé une soirée géniale et j'étais ravie de fêter mes 22 ans avec vous!


On était beaux non?
Beaux et brillants!

mardi 2 février 2010

6 européens dans la ville. "Ma ville"

Mathilde, Julien, Miko, Julie, Marguerite et moi. Un mardi soir de début février.
Bade Miya, l'un des meilleurs restaurants de Colaba. Un cabanon en fait, installé au milieu d'une rue. Déjà une petite foule autour. C'est là que se retrouvent les affamés des nuits tardives.
Du butter chicken, des paneer rolls, du mutton kebab, des roomali roti. Des chaises et des tables en plastique installées sur le trottoir. Des mains qui se jettent, des bouches qui s'ouvrent, des estomacs ravis. 5 Français et 1 Polonais qui en couinent de plaisir. Et qui s'étonnent des délicieuses odeurs de barbecue comme de la technique du "cuisiner à rotis" et de son drôle de dôme-pierrade. On s'émerveille de tout.
La rumeur est encore et encore vérifiée par ces 6 étrangers assis sur des chaises rouges autour d'un coin de table, dans un bout de rue, dans la nuit, dans la saleté mais surtout dans l'allégresse: c'est vraiment l'un des meilleurs "restaurant" du coin! Un dé-li-ce!

En rentrant après ce simple festin, traversant inlassablement la ville, Marine Drive et ses lumières, pour la première fois je ne me sentais plus dans "Bombay la ville où je passe 6 mois de stage" mais dans "Bombay, ma ville". C'est chez moi. Si vous voulez me trouver, c'est par ici que ça se passe.
La loi de l'esprit de contradiction veut, évidemment, que je reparte malheureusement pour Paris dans à peine plus d'un mois. Ca fait 3 semaines que cette pensée me fend le coeur et que je la chasse en remplissant toujours un peu plus mes heures, mes journées, mes semaines. Des semaines qui feront bientôt un mois, un mois qui me ramènera en France... et pardon mais p**** qu'est-ce que j'ai pas envie de partir!