jeudi 17 décembre 2009

Pause enneigée

Mon avion décollant, si l'inorganisation chronique indienne ne fait pas encore des siennes, dans un peu plus de 5h, je pense qu'il est grand temps de faire un bilan de mi-parcours. Je vous rassure tout de suite, pas un bilan de mon expérience en Inde, non ça je crois que vous avez de quoi lire dans les pages précédentes.
J'ai juste envie de parler un peu de mon expérience de blogueuse.

Qu'est-ce que j'en retiens?

Ce blog est devenu mon chez-moi international. C'est presque plus chez moi que l'endroit où je vis. Je le vois comme une porte ouverte pour "le monde" (je m'emballe un peu certes) sur Bombay et pour moi, comme une cheminée par laquelle je peux envoyer des signaux indiens du style SOS ou TVB.
Désolée si je dis n'importe quoi... Mais c'est vraiment agréable d'avoir un endroit à soi sur la grande toîle du web.
Bon j'arrête et je passe aux choses sérieuses: les..

Statistiques!
A compter du 31 octobre, qui n'est pas la date de création de ce blog mais la date à laquelle j'ai installé GoogleStats qui me permet de suivre leur évolution, mon blog a eu:

559 visites dont:
  • 58,42% de France
  • 25,45% d'Inde
  • 16,13% du reste du monde, c'est-à-dire dans l'ordre: UK, Thaïlande, Suisse, Canada, US, Belgique, Irlande, La Réunion.
232 visiteurs uniques absolus
1278 pages vues

Je sens votre curiosité titillée, mais quelle est donc la différence entre une visite et un visiteur?? C'est très simple vous allez voir: une visite, c'est une session individuelle déclenchée par vous, les visiteurs. Sachant que si un visiteur est inactif pendant au moins 30 minutes, toute activité supplémentaire sera considérée comme une nouvelle session, que le visiteur ait quitté le blog ou pas. Le nombre de visiteurs uniques absolus par contre, doit donner avec le plus de précisions possible, le nombre de personnes réelles et distinctes (du style toi / ton voisin / ton chat) qui ont visité au moins une fois le blog. Evidemment c'est assez difficile parce que GoogleStats ne peut pas savoir que c'est toi et toi unique qui te connecte depuis ton ordi perso et depuis ton boulot. Donc en fait c'est un peu comme un compteur d'adresses IP. Mais c'est encore biaisé si jamais on ordi supprime les cookies quand tu l'éteins.
Bref, c'est pas très précis mais 232 c'est un joli nombre et j'en suis fière.

Evidemment il y a plein d'autres statistiques disponibles mais ça devient vite assez chia*t quand c'est pas ton égo à toi qui est flatté par tous ces chiffres.

Je n'ai rien de spécial à ajouter à part un grand MERCI à vous les 232 visiteurs uniques absolus, et je suis à la bourre donc je vous dis à dans un peu plus de 2 semaines!!

lundi 14 décembre 2009

Lundi malade

dimanche 13 décembre 2009

Des scènes habituelles auxquelles on ne s'habitue jamais


Une chose est sûre avec Bombay, c'est qu'elle ne laisse aucun répit à ses visiteurs. Le simple fait de sortir de chez moi et de parcourir à pied les 20 minutes qui me séparent de Crossword, une des bien connues librairies de la ville, est une expérience: en une fin d'après-midi, Bombay me donne de quoi revoir entièrement mon vocabulaire des variations de l'âme.

Bonheur.
En sortant dans la rue, le soleil brille, les corbeaux chantent et l'air est doux. Il fait beau, pas trop chaud, je mesure ma chance d'être ici et pas dans la grisaille parisienne. Je trottine dans la rue les écouteurs dans les oreilles, les voitures ne me font pas peur et les cracheurs de bétel non plus.

Nostalgie. L'approche à toute allure des vacances en France me frappe. Et je n'ai soudain plus du tout envie de partir. J'écris en marchant. Certes c'est pas pratique, mais je suis sûre que ça fait mieux circuler les pensées!

C'est au moment de quitter un pays qu'on sait si on l'aime ou pas. J'ai souvent pesté contre l'Inde, ce blog en est témoin, de manière pas toujours très tolérante. Mais à 4 jours du départ (temporaire heureusement) pour Paris, je me promène dans Bombay et je regarde autour de moi comme si tout était une découverte. J'en ai presque les larmes aux yeux, de devoir quitter la ville. Cette femme en fushia de la tête aux pieds qui médite, assise seule et bien droite en plein milieu du parc. Ce vendeur de rue auquel je souris à travers la fumée qui s'échappe de son réchaud. Ca faisait longtemps que je n'avais pas souri sans raison à quelqu'un dans la rue, trop occupée à me plaindre du trafic, de la foule, de la saleté. Heureusement, il n'est jamais trop tard.

Désolation, Consternation. J'arrive presque à destination et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes quand je croise une famille qui vit dans la rue. Ce sont des scènes habituelles auxquelles on ne s'habitue jamais.
Sauf que là, le tout petit garçon allongé sur le trottoir a un bandage ensanglanté sur la tête. Sa mère, les cheveux en bataille, implore, supplie pour de l'argent, un air de folie dans le regard. Un autre de ses enfants dort sur une marche, le troisième est assis à côté. On dirait une sorcière, une folle. Qui ne le serait pas à sa place...
Je ne vois pas de boutique à proximité et elle me fait un peu peur alors je continue, en me promettant de m'arrêter au retour.

Curiosité. Enfin arrivée à Crossword, je traîne des heures dans les rayons. Ma famille me téléphone et quand je raccroche, une Indienne vient m'aborder en français. Elle m'a entendue parler et voudrait discuter quelques minutes avec moi: elle essayer d'apprendre notre langue mais elle manque de pratique. Elle est toute timide, c'est son mari qui l'a poussée à oser venir me parler. On échange quelques mots et elle me laisse sa carte, au cas où j'ai le temps de prendre un café après les vacances. C'est quand même marrant de croiser une Indienne qui parle français à Bombay au détour d'un rayon de livres sur l'hindouisme!

Désolation, Colère. Sur le chemin du retour, je repasse devant cette famille dans la rue. Une riche indienne a posé ses valises juste devant eux. Elle porte un beau sari vert clair et est au téléphone, en pleine discussion. Parmi ses nombreux bagages disposés autour d'elle, un sac mal fermé, dans lequel je peux voir un paquet de pâtisseries indiennes. Elle tourne le dos à la mère qui supplie, qui a le regard fou de celle qui ne peut pas nourrir ses enfants, encore moins les guérir. Une voiture noire s'arrête devant la dame, le chauffeur en sort, récupère les valises, les entasse dans le coffre. Ils remontent en voiture et démarrent sans un regard pour la famille qui meurt derrière eux.
Ca fait 10 minutes que je me suis arrêtée, un peu plus bas dans la rue. J'ai vu toute la scène et je pense que n'importe qui aurait été choqué mais les gens continuent à marcher, à poser leurs grosses chaussures à quelques centimètres de la tête ensanglantée de l'enfant. Seul un vieux monsieur s'arrête pour donner une pièce. Je traverse, achète du pain et des biscuits, retraverse, m'accroupis près de la mère et croise, vraiment, son regard. Je donne un biscuit à une des enfants qui me fait un immense sourire et rigole. Qu'est-ce qu'elle est sale... Elle se gratte de partout, son biscuit à la main, le sourire aux lèvres. Je suis partie en laissant la maman réveiller son petit blessé pour lui donner du pain. Je suis montée dans un taxi en sentant son regard dans mon dos. Je me suis retournée, j'ai vu les enfants manger.

Malaise. Ca ne m'a pas fait me sentir mieux pour autant.

Agacement. Contre le chauffeur de taxi qui essaye de m'arnaquer. Une fois n'est pas coutume, les touristes sont des proies faciles. Il s'énerve car je ne veux pas céder, je sors de la voiture et j'ai presque peur qu'il me suive. Je l'imagine foncer sur moi avec son taxi, me tirer dessus avec le pistolet qu'il cache sûrement dans la poche de son pantalon, m'écraser et me broyer contre le mur... Je reviens sur terre.

Peur. Quand en remontant ma rue, je dois dépasser un ivrogne titubant dont j'entends les bouteilles de bière s'entrechoquer dans la poche.

Déférence. Un nouvel autel a été installé juste à côté de chez moi. Ca brille de mille feux. Un homme torse nu et une femme se tiennent en son centre, debout, absorbés par leurs prières.

Soulagement. Ce n'est pas tout à fait chez moi mais il y a des jours où ça fait quand même du bien d'arriver chez soi.

jeudi 10 décembre 2009

Et l'hygiène alors?

On pourrait croire que bosser dans une grande boîte internationale assurerait le respect de certaines règles, surtout sanitaires et bien qu'on soit en Inde.
Bah tu parles!

Tout à l'heure, je me rends à la cafet de notre étage pour remplir ma bouteille d'eau. Il faut savoir que la cafet, c'est une pièce riquiqui coincée entre l'ascenseur et les toilettes. Mais bon, déjà on en a une donc on se plaint pas.
Bref, je pousse la porte, je fais trois pas et là, ça crraaaccckk sous ma tong...
Je me retourne, je regarde par terre. Et qu'est-ce que je vois?

Une blatte!
Morte maintenant, évidemment.
Elle se baladait comme ça, tranquille, en plein milieu de l'endroit où des "traiteurs" aux cheveux pelliculés nous préparent à manger tous les midis.
Un truc comme ça, pour ceux qui visualisent pas:





Et le PIRE c'est qu'un des mecs assis me sort : "It is sugar!"
Ah ouais ouais ouais, vaaaachement! Je t'en mets un peu dans ton thé?

Déjà que j'avais repéré une colonie de fourmis qui se promenait de temps en temps sur la porte vitrée jamais lavée... là c'est sûr, plus jamais je déjeune au bureau!


Allez, J-7 avant ma belle cuisine parisienne toute propre.

mercredi 9 décembre 2009

La saison des mariages... dans la nation du mariage

Ce matin, un peu en avance, j'ai le temps d'allumer la télé quelques minutes. Sur TV5 Monde, un sujet sur le mariage arrangé en Inde. On est en plein dans la saison des mariages (de novembre-décembre à février-mars) donc c'est dans l'air du temps.

Rekha a 13 ans, elle vit dans un village, son père vend des beedies (les toutes petites cigarettes à l'eucalyptus qu'on trouve sur les étals dans la rue) et sa mère prépare des déjeuners. Rekha devait se marier, un mariage arrangé par ses parents évidemment, car malgré la dot à payer, cela représentait toujours une bouche de moins à nourrir pour sa famille. Mais elle raconte le sort de sa grande soeur qui, mariée à 11 ans, a fait 4 fausses couches. Elle ne voulait pas quitter l'école et ses amies, alors elle a refusé. Sa mère, elle l'avoue elle-même, a bien essayé de "la priver de nourriture" et de "l'empêcher de sortir". Mais Rekha n'a pas cédé et aujourd'hui, devant la caméra d'une chaîne internationale, elle essaye tant bien que mal de convaincre ses camarades de classe de suivre son exemple.

Les mentalités les plus fermées ne sont pas forcément celles qu'on croit.
Ce week-end à Goa, je discute assez longuement avec Saroja. Elle a 9 ans. La moitié de l'année, de mars à octobre, elle va à l'école chez elle, dans le Karnataka. De novembre à février, pendant la saison touristique, elle vend des colliers en bois et des bracelets en plastique sur la plage. Elle ne vend pas grand chose parce que, de toute évidence, elle préfère discuter avec les touristes. Ca lui vaut, en plus d'être la plus belle, d'être la petite fille qui parle le mieux anglais de la plage.
Saroja fait de grands yeux ronds quand je lui raconte que j'ai 21 ans et que je ne suis pas mariée. Chez elle, dans le Karnataka, les filles se marient toutes entre 14 et 16 ans. Je lui demande si elle aime l'école et elle ne répond pas, comme si de toute façon, cela n'avait aucune importance. Je lui dis qu'elle n'est pas obligée de se marier, qu'elle doit aller à l'école, étudier et qu'elle pourra se marier plus tard. Elle me répond avec un sourire en coin que bien sûr que si, elle va se marier à 14 ans, et que de toute façon elle n'aime pas l'école.
Un jeune adulte qui travaille au restaurant nous a entendues parler, il vient participer à la conversation et, comme quoi on peut être agréablement surpris, il est de mon avis. Lui aussi considère que le travail sur la plage ne devrait être que temporaire et que Saroja devrait faire de longues études. Mais le regard résigné de la petite fille nous oblige vite à changer de sujet.


Mon-ami-Ricci m'a raconté il y a plusieurs semaines, le destin tragique de sa voisine. A 21 ans, la jeune fille s'est défenestrée. La raison de son suicide est digne de Cendrillon: mariée par arrangement, un père au chômage qui ne s'occupe plus d'elle depuis bien longtemps, un mari absent qui travaille et ne se soucie pas beaucoup de sa femme, une belle-mère qui la bat et avec qui elle est, par tradition, obligée de vivre...
Le contraste avec Ricci "l'Indien-occidentalisé", qui ramène des filles chez lui et leur offre le petit-déjeuner le matin à la table familiale, en est d'autant plus frappant.

Il y a aussi l'histoire, plus rigolote, de Sonal. Sonal a deux garçons de 5 et 10 ans et depuis 10 ans, elle se bat pour continuer de travailler. Son travail la passionne et rester toute la journée à la maison à attendre son mari... très peu pour elle. Dès le premier jour de notre rencontre, elle m'a raconté qu'elle avait fait un mariage d'amour il y a 15 ans et qu'elle était fière de faire partie de cette minorité grandissante. Et puis, en creusant un peu, j'ai fini par en apprendre plus. Avant de se marier, elle avait donc entre 15 et 20 ans, elle fréquentait deux garçons. L'un était renfermé et intellectuel, l'autre extraverti et drôle. Tout le monde était au courant de la situation, les deux garçons, la famille et les amis. Cela ne génait personne puisque "fréquentation" en Inde ne veut pas exactement dire la même chose que ce qu'un occidental imagine de toute évidence. Bref, Sonal n'arrivait pas à se décider, elle aimait les deux. Elle en parle avec le sourire du bon vieux temps jusqu'aux yeux. Alors elle a demandé à sa famille de choisir pour elle.
Finalement elle a épousé le garçon introverti et fait un beau "mariage d'amour". Est-ce qu'elle est encore en contact avec l'autre garçon? Oui, ils se téléphonent de temps en temps. Est-ce qu'elle est heureuse avec son mari? Je ne lui ai pas demandé. Dans un pays où le taux de divorces est de moins de 1%, la question ne se pose pas.

Le mariage est certainement un des sujets qui nous font le plus débattre, nous occidentaux qui tentons de comprendre la culture indienne. J'ai assisté à deux mariages déjà, l'un par invitation, l'autre par incruste, et, dans les milieux riches de Bombay, ce sont des soirées qui font rêver. Les lumières, les habits, les cadeaux, les buffets, les centaines et centaines d'invités... sont souvent d'autant plus de poudre aux yeux qu'ils cachent une rencontre arrangée, surveillée et codifiée, des familles qui se sont mises d'accord plusieurs mois auparavant, des mariés qui ne se connaissent que très peu et n'ont eu d'autre choix que d'accepter. Même si on veut leur faire croire qu'ils peuvent refuser, même s'ils ont 25 ans passés et des valises de diplômes étrangers.

Ca va faire rire ma famille mais depuis que je connais le fonctionnement du mariage arrangé indien, moi l'anti-mariage par conviction, j'ai de plus en plus envie de faire un vrai mariage non-arrangé français. Ca doit être mon romantisme perdu qui refait surface.

lundi 7 décembre 2009

Goa l'envers

(titre révélateur de l'état de nos cerveaux en ce morne lundi)

Il est 4h30, dans la nuit du dimanche à lundi. On est coincés à 5 dans ce taxi, 4 derrière dont une sur le plancher, 1 devant. Les têtes tombent de sommeil, les unes après les autres. Le chauffeur conduit comme tout taxi indien qui se respecte: slalomme entre les dos d'ane, croise les bus en les frolant et double dans les virages serrés sans chercher à savoir si une voiture arrive en face. On passe sur un pont en ciment sur lequel on croise 4 ou 5 pecheurs affairés, en pleine nuit.

Ca me fait évidemment penser au poisson qu'on a mangé à midi, dans ce resto sur la plage. A 14h, dimanche, on est tous attablés face à la mer. On n'attend pas que tout le monde soit servi parce que sinon "ça va être froid", personne ne va me contredire. On partage les cheese nans, on se fait gouter le poisson grillé ou les king prawns, histoire de comparer et d'être sur que tous les plats sont aussi délicieux les uns que les autres.




Ca va, on se plaint pas...

On est dans l'eau, dimanche, 10h30, après les pancakes du petit dej et l'omette masala de notre invité fantôme. On fait comme si le week-end était interminable alors qu'on sait très bien que dans 24h on sera en train de dépérir au boulot. Mais pour l'instant on est au bord de la mer d'Oman, on discute avec Saroja et Jahina, deux petites vendeuses de 9 et 7 ans. On leur achète des bracelets dont on n'a ni besoin ni vraiment envie, juste parce qu'elles sont si jolies. Les gérants des transats, sur la plage, se moquent des tampons indélébiles sur nos avant-bras, retraçant le fil de notre soirée de la veille.


Jahina et Saroja

Le manque de sommeil nous fait rire beaucoup trop fort pour une histoire de double toblerone, de gros indien et de barre de danse.

Samedi à 18h, sirotant une breezer crandberry ou un mojito (qui a dit alcoolo?) sur un fauteuil au bord de l'eau, on se demande comment profiter encore plus de cet après-midi du 5 décembre. Après une journée à la plage, des baptêmes de jet ski, du barbotage intensif dans les vagues et un bronzage qui s'annonce bien... est-ce que j'ai mentionné qu'on était le 5 décembre?

Le trajet en train de la veille parait bien loin, même s'il a été froid, fatiguant et malodorant. Le petit vieux sans dent qui ressemblait à une momie, le voisin si charmant qui m'a fait une crise de jalousie pour une sombre histoire d'accoudoir avant-accoudoir arrière, la soi-disant chemical factory à l'origine de cette odeur nauséabonde...


Sur le chemin

9h de train, 30 minutes de taxi, on arrive à l'hôtel, on s'émerveille devant sa déco, sa propreté, sa piscine, on va dormir quelques 5 petites heures et on fonce sur la plage pour un week-end de folie!




La piscine de l'hôtel qu'on n'a même pas inaugurée


L'Inde ne serait pas l'Inde sans des animaux un peu partout


Sushi, qui vend les meilleurs ananas de la plage!


Comme d'hab, plus de photos sur facebook (un peu plus tard) et picasa


Toutes mes photos sont maintenant regroupées dans un seul et même album: ici.

J'ai la plus belle bannière du monde!

Oui rien que ça!
Elle a été trèèès gentiment créée pour moi par Mimi, talentueuse photographe et photoshop addict! Cliquez sur son nom pour voir son blog, je pense que vous serez assez vite jaloux de son talent et de ses beaux enfants.
Encore merci, je l'adore et c'est trop sympa d'avoir pensé à moi!

Elle m'a aussi taguée pour un challenge jaune. La règle: poster 7 photos déjà postées sur le blog, sur le thème du jaune. Comme je n'en ai pas trouvé 7 déjà postées, j'ai triché et fouillé dans mes archives indiennes.


Goa, Palolem Beach


Kochi


Udaipur, City Palace


Kochi


Elephanta Island


Ellora caves


Aurangabad

Du coup, je passe le flambeau à mes copines Mathilde et Julie, si elles passent par là.

Je trie mes photos et je tente de vous raconter notre week-end goani. Car malgré 12 petites heures (ça fait combien de 20 minutes??) de sommeil réparties sur 3 nuits, j'ai une patate inversement proportionnelle à mon ras-le-bol pré week-end.
Faut dire qu'en plus il y a la saison 3 de The OC sur Zee Cafe en ce moment. Ok c'est la plus nulle mais revoir Seth, Summer et Ryan, c'est beaucoup d'émotions!

jeudi 3 décembre 2009

Des p'tites grottes, des p'tites grottes

Mon premier train de nuit, vendredi soir, nous a emmenées jusqu'à Aurangabad, une ville dont nous n'avons vu au final que la gare ferroviaire, la gare routière et un resto très sympa, tout ça de nuit.

Victoria Station

Enfin je m'égare, revenons sur ce train de nuit. C'est ni horrible ni agréable. En fait c'est même loin d'être agréable: on était en classe Sleeper, ce qui veut dire couchettes non-climatisées.


Notre wagon encore vide

Là-dessus, pas de mensonge possible, y avait bien des couchettes et c'était bien sans clim. Disons qu'il manquait juste les portes entre les compartiments. Un peu de ménage sur les ventilos plein de poussière. Et le chauffage.
Parce qu'au final, ma grande découverte du week-end aura été qu'en plein hiver, si on s'éloigne de l'air chaud de Bombay apporté par la mer, ben il peut faire très froid la nuit. Ajoutez à ça un train qui s'arrête en moyenne toutes les heures, des indiens qui ne savent pas s'arrêter de parler et un interrupteur unique pour éteindre les néons de nos couchettes, placé juste à côté d'un monsieur qui n'a pas sommeil... Vous obtenez une Karine fatiguée.

Après notre arrivée à 4h du matin à Aurangabad, on a pris un rickshaw pour passer à la gare routière et enchaîné sur un bus bringuebalant qui nous a déposées, en quelques 45 minutes et en pleine nuit noire, au milieu de l'unique rue d'Ellora, complètement déserte et sans éclairage. On a quand même réussi à trouver notre hôtel dans le noir (c'est facile, y en a 2 et la rue fait 150m de long), pris une chambre, dormi... puis on est allées visiter les caves d'Ellora assez tôt le matin, avant que les cars de touristes indiens n'arrivent.



Il y a en tout 34 caves, divisées en 3 catégories: bouddhiques, hindous et jaïns.
Beaucoup de sculptures, des détails superbes. Certaines caves sont en fait des temples monolithiques vraiment très impressionnants! Tout ça a une date de création assez approximative (surtout que ça ne s'est pas taillé en un jour) mais c'est très vieux et c'est classé au patrimoine mondial de l'Unesco, ce qui suffit pour apprécier la beauté du site.


Prières du matin



Le temple Kailas vu de haut


Parfois ça frise l'indécence, tststss


L'après-midi on a pu constater que la "ville" d'Ellora se résumait effectivement à une unique route bordée d'échoppes. Heureusement, notre hôtel avait un très joli jardin avec vue sur une partie du site. Et heureusement surtout, on était très fatiguées et on n'avait aucune envie de faire quoique ce soit de toute façon.
Le lendemain, reveil à 6h, trajet retour à Aurangabad puis de nouveau un bus pour rejoindre Ajanta, trajet au cours duquel j'ai même pu prendre un gros bébé dodu sur mes genoux.


Gros bébé

Le site d'Ajanta est très différent. Les 26 caves sont beaucoup moins dispersées et le site en lui-même est plus vert, plus joli. A l'intérieur des caves, les sculptures sont surtout de gros bouddhas en position de méditation ou d'apprentissage (en train de compter sur ses doigts bouddhinés de bouddha). Par contre, le site vaut le détour pour ses peintures, plus ou moins bien conservées mais que j'ai trouvé magnifiques!


Le site







Ah oui, y aussi un immense Bouddha qui dort

Suite à ça, on a tenté de rejoindre Aurangabad en bus... On s'est postées sur le bord de la route avec 3 jeunes Allemandes et on a attendu que le bus passe. Il était censé passer par là, à un moment où à un autre, et on était censées le héler pour l'arrêter. Finalement, un médecin de l'hopital du coin nous a proposé de toutes nous entasser dans sa petite Tata Mobile pour nous ramener à la ville pour la modique somme de 100Rs par personne. Il nous a expliquées qu'il prenait des touristes pour le trajet tous les jours et que ça l'aidait à payer son essence.
C'était un gentil monsieur très bavard et, coincées sur la banquette arrière, on a toutes perdu une fesses dans la bataille. Mais il nous a même proposé de "smoke the cigar", si ça c'est pas cool! Bon il nous a aussi un peu fait la gue*le quand les Allemandes fatiguées ont refuser de s'arrêter boire le thé avec lui et on a eu un petit quiproquos à la fin sur le lieu où il était censé nous déposer, mais grosso modo c'était une bonne expérience.

Les Allemandes sont allées dans leur hôtel, Iléana et moi sommes aller squater un très bon restaurant pendant pas moins de 4h, en attendant notre train. Je ne vous parle pas du trajet retour: froid, bruit, couchette archi sale, pas beaucoup dormi. J'ai juste appris qu'un polo Essec pouvait être salvateur en toute situation.

Toutes les photos sont sur picasa
et sur fais-ce-boue-que.


Toutes mes photos sont maintenant regroupées dans un seul et même album: sur picasa