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dimanche 21 février 2010

Gertrude et ses problèmes existentiels font la chasse aux fourmis

n°4 - le combo fourmis/céréales

Les fourmis sont parmi mes boîtes de céréales!

C'est vrai c'est pas une blague, et si ça vous fait rire c'est que vous êtes des faux frères!

Vous savez que j'entretiens une véritable passion pour les céréales. Je pourrais passer des heures dans le rayon Breakfast (ma passion est internationale) de n'importe quel supermarché. Sérieusement, ne venez jamais faire vos courses avec moi sans une technique brevetée pour m'éloigner de ces merveilleuses boi-boites de toutes les couleurs, sinon c'est fini, vous me perdrez à jamais.

Je suis capable de rester des heures debout à les contempler, à essayer de choisir, à prendre une boite, puis deux, puis à les reposer, en prendre deux autres au hasard, sortir du rayon, revenir, les reposer, prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir avant de tourner vieille folle!
J'exagère à peine.

Pas besoin d'en dire plus, le bol de céréales du matin c'est tout simplement essentiel. Et voilà que les fourmis attaquent, attaquent et attaquent encore.

J'en retrouve dans les boîtes ouvertes, dans les boîtes fermées (elles grignotent le papier d'alu et vont se remplir la panse incognito), même flottant dans mon lait le matin... A chaque fois tout part à la poubelle!

Je pensais avoir résolu le problème là, j'avais tout nettoyé, changé les boîtes de placard et tout se passait bien... jusqu'à ce que je retrouve une cinquantaine de ces maderchod au fond du sachet en plastique tout à l'heure!
Désolée je deviens vulgaire, mais quand on touche à mes céréales...






J'ai plus qu'à aller les racheter... Quelqu'un veut m'accompagner??

mercredi 10 février 2010

Gora* on the wild, wild streets

Habiter dans une ville qui grouille de monde, ça veut dire devoir se battre tout le temps contre les autres: au boulot, dans les administrations, dans la rue... surtout dans la rue!

C'est une des choses auxquelles j'ai eu le plus de mal à me faire en arrivant à Bombay: il y a des gens partout. La solitude, c'est le top du luxe, alors finies les petites ballades dans les rues vides, le nez en l'air et l'esprit ailleurs. Ici, il ne faut jamais baisser sa vigilance et, en étant en plus une fille blanche, ça nécessite quelques adaptations.
Je rentrais justement à pied chez moi tout à l'heure, zigzaguant entre les voitures et les passants, et j'ai mentalement fait la liste de tout ce qui ne sert à rien mais qu'on a appris à faire tout le temps dans l'espoir de se faire respecter:

- taper sur le capot d'une voiture qui est à deux centimètres de vous rouler sur les pieds tout en vous arrachant le bras avec un rétroviseur

- claquer des doigts devant les yeux d'un ahuri qui marche en regardant ailleurs et qui est en train de vous foncer dessus

- crier "Connard!" à un connard qui vient de percer le peu de tympan qu'il vous restait en klaxonnant inutilement; ça sert à rien mais merde quoi, il va bien falloir qu'ils comprennent que le klaxon n'est pas un organe vocal et que les voitures ne communiquent pas entre elles!

- plus utile, toujours sortir avec un casque sur les oreilles, avec de préférence du Vivaldi ou du Cabrel dans votre Ipod; écouter Marilyn Manson n'a a priori pas la réputation de calmer les nerfs

- avoir un sac à bandoulière qui descend sur les fesses, les Indiens ont les mains baladeuses et le pas leste quand il s'agit d'échapper à une claque; surtout qu'ils font ça très furtivement, l'air de rien, hop là que j'te touche du bout des doigts genre "c'est la faute à ma main j'l'ai pas fait exprès! pis d'abord c'est pas moi c'est mon voisin!"

La liste est surement beaucoup plus longue mais vous avez pigé le principe! Autant vous dire que j'ai hâte d'être vendredi, sur la plage devant l'immensité bleu azur, un jus d'ananas à la main (on ne se refait pas, on part à Goa)...


* Gora est le mot hindi pour quelqu'un qui a la peau claire. Du coup, dans leur argot c'est comme ça que les Indiens appellent tous les étrangers. Enfin les Blancs en tout cas. En même temps, les Noirs en Inde ça ne court pas les rues (je parle pas des Indiens très foncés). Faut que j'arrête de parler de couleur de peau, on va croire que je veux faire plaisir à Eric Besson!

Bon cela dit je digresse mais du coup j'ai googlé le sujet et j'ai envie de vous faire quelques copier-coller (j'ai pas la science pour parler de ça). Donc prochain article...

dimanche 31 janvier 2010

O girl!

You've been to the hairdresser!

Voilà ce que vous ne diriez pas si vous me croisiez dans la rue car... j'ai certes été chez un coiffeur indien mais n'est pas téméraire qui veut, j'ai juste demandé de "cut the ends" and "layer them a little". Du coiffeur de mauviettes quoi!
En plus l'adresse avait été testée et approuvée par les copines auparavant et Julie était là pour sauter le pas avec moi.

Bon au final, rien de très effrayant. C'est peut-être parce qu'il y avait marqué Paris sur la porte de la salle-à-bigoudis.
La prochaine fois, je tente le barbier de rue! Il faut savoir se lancer des petits défis comme ça.

En parlant de défi, je vous défie de réussir à bosser un dimanche après-midi quand dehors il fait beau comme ça:



A force de n'avoir rien foutu de la semaine (décidément travailler à la maison c'est pire que les révisions du brevet: inconsistant), je le paye de mon dimanche puisque j'ai un doc à rendre demain matin. O joie!
Je me console en écoutant Diana Krall avec le meilleur gouter du monde:



Et puis finalement merde, dans 1 mois je rentre en France et dans l'hiver, je vais à la piscine!

dimanche 13 décembre 2009

Des scènes habituelles auxquelles on ne s'habitue jamais


Une chose est sûre avec Bombay, c'est qu'elle ne laisse aucun répit à ses visiteurs. Le simple fait de sortir de chez moi et de parcourir à pied les 20 minutes qui me séparent de Crossword, une des bien connues librairies de la ville, est une expérience: en une fin d'après-midi, Bombay me donne de quoi revoir entièrement mon vocabulaire des variations de l'âme.

Bonheur.
En sortant dans la rue, le soleil brille, les corbeaux chantent et l'air est doux. Il fait beau, pas trop chaud, je mesure ma chance d'être ici et pas dans la grisaille parisienne. Je trottine dans la rue les écouteurs dans les oreilles, les voitures ne me font pas peur et les cracheurs de bétel non plus.

Nostalgie. L'approche à toute allure des vacances en France me frappe. Et je n'ai soudain plus du tout envie de partir. J'écris en marchant. Certes c'est pas pratique, mais je suis sûre que ça fait mieux circuler les pensées!

C'est au moment de quitter un pays qu'on sait si on l'aime ou pas. J'ai souvent pesté contre l'Inde, ce blog en est témoin, de manière pas toujours très tolérante. Mais à 4 jours du départ (temporaire heureusement) pour Paris, je me promène dans Bombay et je regarde autour de moi comme si tout était une découverte. J'en ai presque les larmes aux yeux, de devoir quitter la ville. Cette femme en fushia de la tête aux pieds qui médite, assise seule et bien droite en plein milieu du parc. Ce vendeur de rue auquel je souris à travers la fumée qui s'échappe de son réchaud. Ca faisait longtemps que je n'avais pas souri sans raison à quelqu'un dans la rue, trop occupée à me plaindre du trafic, de la foule, de la saleté. Heureusement, il n'est jamais trop tard.

Désolation, Consternation. J'arrive presque à destination et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes quand je croise une famille qui vit dans la rue. Ce sont des scènes habituelles auxquelles on ne s'habitue jamais.
Sauf que là, le tout petit garçon allongé sur le trottoir a un bandage ensanglanté sur la tête. Sa mère, les cheveux en bataille, implore, supplie pour de l'argent, un air de folie dans le regard. Un autre de ses enfants dort sur une marche, le troisième est assis à côté. On dirait une sorcière, une folle. Qui ne le serait pas à sa place...
Je ne vois pas de boutique à proximité et elle me fait un peu peur alors je continue, en me promettant de m'arrêter au retour.

Curiosité. Enfin arrivée à Crossword, je traîne des heures dans les rayons. Ma famille me téléphone et quand je raccroche, une Indienne vient m'aborder en français. Elle m'a entendue parler et voudrait discuter quelques minutes avec moi: elle essayer d'apprendre notre langue mais elle manque de pratique. Elle est toute timide, c'est son mari qui l'a poussée à oser venir me parler. On échange quelques mots et elle me laisse sa carte, au cas où j'ai le temps de prendre un café après les vacances. C'est quand même marrant de croiser une Indienne qui parle français à Bombay au détour d'un rayon de livres sur l'hindouisme!

Désolation, Colère. Sur le chemin du retour, je repasse devant cette famille dans la rue. Une riche indienne a posé ses valises juste devant eux. Elle porte un beau sari vert clair et est au téléphone, en pleine discussion. Parmi ses nombreux bagages disposés autour d'elle, un sac mal fermé, dans lequel je peux voir un paquet de pâtisseries indiennes. Elle tourne le dos à la mère qui supplie, qui a le regard fou de celle qui ne peut pas nourrir ses enfants, encore moins les guérir. Une voiture noire s'arrête devant la dame, le chauffeur en sort, récupère les valises, les entasse dans le coffre. Ils remontent en voiture et démarrent sans un regard pour la famille qui meurt derrière eux.
Ca fait 10 minutes que je me suis arrêtée, un peu plus bas dans la rue. J'ai vu toute la scène et je pense que n'importe qui aurait été choqué mais les gens continuent à marcher, à poser leurs grosses chaussures à quelques centimètres de la tête ensanglantée de l'enfant. Seul un vieux monsieur s'arrête pour donner une pièce. Je traverse, achète du pain et des biscuits, retraverse, m'accroupis près de la mère et croise, vraiment, son regard. Je donne un biscuit à une des enfants qui me fait un immense sourire et rigole. Qu'est-ce qu'elle est sale... Elle se gratte de partout, son biscuit à la main, le sourire aux lèvres. Je suis partie en laissant la maman réveiller son petit blessé pour lui donner du pain. Je suis montée dans un taxi en sentant son regard dans mon dos. Je me suis retournée, j'ai vu les enfants manger.

Malaise. Ca ne m'a pas fait me sentir mieux pour autant.

Agacement. Contre le chauffeur de taxi qui essaye de m'arnaquer. Une fois n'est pas coutume, les touristes sont des proies faciles. Il s'énerve car je ne veux pas céder, je sors de la voiture et j'ai presque peur qu'il me suive. Je l'imagine foncer sur moi avec son taxi, me tirer dessus avec le pistolet qu'il cache sûrement dans la poche de son pantalon, m'écraser et me broyer contre le mur... Je reviens sur terre.

Peur. Quand en remontant ma rue, je dois dépasser un ivrogne titubant dont j'entends les bouteilles de bière s'entrechoquer dans la poche.

Déférence. Un nouvel autel a été installé juste à côté de chez moi. Ca brille de mille feux. Un homme torse nu et une femme se tiennent en son centre, debout, absorbés par leurs prières.

Soulagement. Ce n'est pas tout à fait chez moi mais il y a des jours où ça fait quand même du bien d'arriver chez soi.

jeudi 26 novembre 2009

Question (mal)bouffe

Ils n'ont vraiment aucune notion de nutrition. Ca fait peur.

Ils mangent tellement tout le temps qu'ils réussissent à me dégouter de la nourriture, c'est quand même un exploit!
9h30, petit dej au bureau (qui sait ce qu'ils ont déjà avalé le matin avant de partir…) Généralement c'est à base de sandwich à l'omelette mais honnêtement, je vais rarement à la cafet avec eux à cette heure là. Les regarder manger dès le matin comme ça, c'est trop, trop tôt.
13h, dejeuner de riz, sauce, chapati, sauce, poulet, sauce, dessert bien sucré.
17h, snack. Généralement, ils mangent plus au snack que moi au déjeuner. Ils mangent salé bien sûr, parfois un plat de nouilles chinoises, parfois des samosa (sorte de beignet fourrés avec une purée de légumes, pommes de terre, épices... c'est très bon mais très lourd)

Entre ces repas, y a tous les petits gâteaux qu'ils s'offrent mutuellement, à n'importe quelle heure de la journée, et qui trainent sur les bureaux.

Donc l'histoire d'aujourd'hui, c'est que Sous-Boss a une boîte de cookies qu'elle sort de je ne sais où.
Buddy s'en empare, pour lui toute nourriture est un trésor. Il en propose aux Jumeaux. Les Jumeaux acceptent avec des yeux ronds, surtout le Gros Jumeau.
Ah oui d'ailleurs, un truc qui m'exaspère aussi, c'est l'attention extrême qu'ils portent à tout ce qui est susceptible de finir dans leur estomac. A table, ils se concentrent à fond sur leur assiette et avalent leurs cuillères à pleine bouche. Ca coupe l'appétit à coup sûr. Sérieusement, Hugo, si tu sors le nez de tes bouquins pour lire ça, toi à côté t'es un amateur.
Bref, revenons-en à nos cookies.

On en est au moment où, fatalement, Buddy me propose un cookie. En temps normal ça m'aurait plu: c'est l'heure du goûter, j'aime les cookies et en plus, c'est une marque occidentale. Mais à les voir manger tout le temps, à voir leurs ventres et leurs double-mentons, je suis tellement écoeurée que, comme d'habitude, je refuse. Et refuser un cookie au chocolat à 16h30, ça fait un petit pincement au coeur.

Là dessus, Buddy me demande, étonné, si je n'aime pas le chocolat?
C'est la cerise confite sur le cheesecake quand même. Je veux dire, est-ce qu’on a l'air de ne pas aimer le chocolat??



Bon, je lui explique gentiment que je ne peux pas, physiologiquement, physiquement, psychologiquement, tout ce qu'il veut, manger toute la journée. Ca le fait rire.
Soit.

On continue à bosser/je traine sur facebook. 10 minutes et 3 mails plus tard, Sous-Boss revient dans le coin. 2è round de cookies.
Je redis encore une fois que j'ai pas faim.
Et là Buddy, pour expliquer à Sous-Boss pourquoi je n'en veux pas, s’interroge et sort tout à fait naivement la phrase qui m'a achevée: "She doesn't eat these things we eat between meals. Maybe that's why we are unfit ?"

Put*** de ma****chod, c'est pas vrai, tu crois??! Toutes ces années d’études et tant de clairvoyance, ça m’épate !
Comme quoi, des relations comme "je mange tout le temps=je grossis" qui peuvent paraître assez évidentes ne le sont pas vraiment.

Cela dit après, il regardait les emballages vides dans sa poubelle (oui je sais...) et il avait l'air de culpabiliser. J'ai me suis sentie obligée de lui dire qu'il avait le droit de manger tout le temps, c'est pas grave.
Je crois qu'il l'a mal pris.
Il faut que j'apprenne à me taire au bureau.

La photo a été prise à la soirée d'hier: le grand frère d'un pote indien, non content d'avoir pratiquement privatisé pendant 3 jours la plus belle ville du Rajasthan pour son mariage, avait organisé une petite fête privée au Dome, le bar sur le toît de l'hôtel Intercontinental, lui-même situé en plein milieu de Marine Drive et donc avec une vue magnifique sur la baie. Enfin j'en dis pas plus, les photos sur faissbookh parlent d'elle même.

mercredi 25 novembre 2009

Sacrés collègues!

Je vous présente mes collègues les jumeaux. (vous remarquerez que je respecte leur droit à l'image grâce à un petit subterfuge de floutage des yeux)
Je vous rassure, en vrai ils ne s'habillent pas tous les jours pareil. Ils ne sont pas du tout frères évidemment.



But yes they're THAT hot!

Et puis petit épisode de la journée, parce que c'est pas tous les jours qu'il se passe un truc au 15è étage de la tour JollyMaker Chambers II à Nariman Point.
On était tous dans une micro salle de réunion sur-climatisée, tous debout sauf la sous-boss qui déjeunait son riz sauce jaunâtre et à qui on tenait compagnie. On discute tranquillement et mon buddy, le fameux "Most Eligible Bachelor" dont je vous parlais ce matin, s'appuie nonchalamment d'une main délicate sur un fauteuil à roulettes... qui se barre sous son poids et l'entraîne dans sa glissade! Chemise Bleue n°1 et moi sommes partis dans un fou rire irrépressible! Bachelor ne comprenait pas ce qui se passait, et finalement Sous-Boss l'a achevé d'un magnifique "We loooove your grace".

Alala...
On s'amuse d'un rien chez Ernst, mais on s'amuse.

dimanche 15 novembre 2009

La grande chaine des problèmes existentiels de Gertrude à Bombay

n°2 – les couverts
Chose promise, chose due, voici venu le moment tant attendu où le collègue prend cher son tarif, souviens-toi.

Un autre grand problème de la vie à Bombay (et là ça ne s’arrête pas à Bombay d’ailleurs, c’est le cas de toute l’Inde et même d’une bonne partie de l’Asie et du monde), ce sont les couverts.

Admettons 1 ou 2 propositions.
Proposition n°1 : le régime alimentaire indien se compose en grande partie de riz, de chapati (les galettes de pain) et de poulet en sauce pour les non-végétariens, ou de sauce à rien pour les végétariens.
Proposition n°2 : les indiens sont couteaux-phobes.

"Ca tombe bien, moi aussi !", fut ma première réaction face à ce constat.
Non, je ne suis pas une grande fan des plats à la sauce de graisse d’huile. Non, vraiment pas, sortez mes poignées d’amour de votre imagination svp ! Oui, en revanche, j’ai peur des couteaux (ça vient juste après les araignées, ou juste avant, je sais pas. Ça date du fameux épisode dit du "tranchage de doigt en voulant couper un saucisson", pour ceux que ça intéresserait d’appeler mon psy).

Sauf que je sais aussi surmonter ma peur en cas de besoin. Typiquement, quand j’ai décidé d’opter pour la sauce aux bouts de poulet (soyons fous).
Les Indiens, eux, non. Du coup, et on en revient enfin à mon collègue, t’as 3 ustensiles pour découper et déguster le poulet qui surnage dans la sauce et les grains de riz : fourchette, cuillère, doigts. A toi d’en faire l’utilisation la moins malheureuse possible pour ne pas tâcher ta chemise.



Ou alors d’opter, comme moi, pour le riz sans sauce et le mélange de petits légumes épicés, quitte à être la risée de toute la cantine.

jeudi 12 novembre 2009

En direct de la tempête



A 15h aujourd'hui, tout le monde a été évacué des bureaux à cause du cyclone Phyan qui se prépare à passer par chez nous. Ce qui est bizarre, c'est que cette alerte est arrivée pile au moment où le temps se dégageait, alors que ça fait 2 jours qu'il pleut comme vache qui pisse au milieu de la route pendant la mousson. Parait-il que c'est le calme avant la tempête...

Enfin je suis bien embêtée et je ne sais pas trop à quelle source me fier.
Le chauffeur qui dit que le cyclone passera par Goa? (Les pauvres, ils en ont déjà eu un le mois dernier. Si même les cyclones se mettent à fréquenter les endroits branchés...)
Les copains et les collègues qui ont entendu dire qu'il serait à nos portes à 5h précises cette nuit?
Le bulletin météorologique qui nous assure que "Phyan touche actuellement la région de Bombay, de fortes pluies orageuses ainsi que de fortes rafales de vent sont observées." (alors que ben non justement, il se passe absolument plus rien depuis quelques heures)
Reuters qui informe que tout ira bien pour la capitale économique indienne?

Je crois quand même que, par précaution, j'irai pas bosser demain. On sait jamais, vous comprenez...

dimanche 8 novembre 2009

Les problèmes existentiels de la vie à Bombay, number 1

Cet article inaugure une longue série d'articles sur les problèmes existentiels qu'une Gertrude lambda rencontrera au cours de son séjour à Bombay


n°1 – Les résidus de pollution sur nos délicats épidermes




Ou plutôt devrais-je dire les montagnes de saletés, poussières et particules de pot d’échappement sur nos peaux, certes bientôt ridées et flétries par les UV, mais qui valent quand même le coût d’être sauvées.


C’est un problème très grave, parce que j’ai pris la décision de commencer ma série des problèmes existentiels par celui-là, en me démaquillant l’autre soir.

"Un problème de fille oui, on s’en fout, arrête de te la jouer princesse et endurcis-toi un peu, merdum à la fin ! Nous ce qui nous intéresse, c’est des photos de ton collègue en costard-cravate en train de manger son riz du midi avec les doigts !"


Et beh non ma p’tite dame.

D’abord, parce que si j’ai pas envie de ressembler à Shrek en rentrant à Paris dans 4 mois, il faut bien faire quelque chose. Prendre le hibou par les plumes, comme on dit.

En plus, "problème de fille" ? Ahah, lis-donc Shantaram, pages 276 et 277 de la version française (je suis gentille, je te fais pas lire tout le bouquin). Tu verras, à travers tes petits globes oculaires, que même ce dur à cuir de Gregory Roberts se plaint de la qualité de sa peau à Bombay. Et poutant il a fait de la prison. Oui Madame !


Alors pour contrer la malédiction de la peau-llution (hohooo), je démaquille, je nettoie, je lave, je décape, j’adoucis… Voilà, j’y passe des heures. Et c’est tout, c’est un problème existentiel et ça méritait d'être dit.

Pour te faire plaisir, dans le n°2, on étudiera mon collègue qui mange avec ses doigts.

vendredi 30 octobre 2009

Oui en Inde, on bosse dur!

Je copie-colle ici un article d'Indiablognote, le blog très complet de Geoffroy et Olivia, deux expatriés français à Bombay (qui sont par ailleurs mes voisins de colline).

Ceci dans le but de faire taire les mauvaises langues et de mettre un terme à tous ces "Ah mais tu bosses jamais!", "Comment ça va la glandeuse?" et autres "Alors, ton prochain week-end de 8 jours, c'est quand et tu vas où?"



Les jours fériés en Inde, c’est un sacré casse-tête !

Comme beaucoup de sujets indiens, on pense au début que c’est simple mais en fait c’est bougrement compliqué. Nos histoires hexagonales de Pentecôte qui est un jour férié ou pas, c’est de la vraie rigolade à coté !

Tout d’abord un avertissement que nous demande de faire le Ministère de la Santé Publique : cet article est vivement déconseillé à ceux qui bossent douze heures par jour et qui prennent peu de vacances. Sa lecture pourrait provoquer une crise cardiaque !

Tout d’abord l’Inde, pays qui aime à se distinguer par ses records en tout genre, est l’un des premiers pays (sinon le premier) en termes de nombre de jours fériés. Une fois qu’on a dit çà, on se sent gênés, car on entend déjà les murmures : « c’est cool de bosser en Inde », « ça va les palmiers ? » etc… Là, on se calme, on reprend ses esprits et on lit tranquillement la suite et jusqu’au bout. Non, mais !

Oui si on compte bien, on a 23 jours fériés en 2009 et pour éviter toute contestation on va vous donner la liste intégrale des jours de congés.

En fait les complications commencent avec la géographie car la liste que nous vous donnons vaut pour l’Etat de Maharashtra. Chaque Etat a ses jours fériés particuliers.

Deuxième complication, un jour férié n’est pas nécessairement un jour où on ne travaille pas ! C’est là où on voit que cela devient très subtil ! Non, il y a plusieurs catégories de jours fériés, les jours fériés nationaux ou régionaux, les jours fériés obligatoires ou optionnels ! Et il y a même des jours fériés qui ne sont ni obligatoires ni optionnels ! Vraiment très fort. Dans les entreprises le patron décide deux jours avant si un férié sera effectivement férié ou pas ! C’est comme çà !

Troisième complication, la liste que vous lirez ci-dessous est la liste officielle du Gouvernement du Maharashtra et est applicable aux banques et pas forcément aux organismes publics de cet Etat. Il doit y avoir une autre liste ! Autrement dit dans beaucoup d’entreprises le nombre de jours fériés effectifs est très inférieur et se limite souvent aux seuls jours fériés nationaux obligatoires !

Récemment nous avons eu la surprise de voir qu’il y avait un jour férié décrété quatre jours avant par l’Etat du Maharashtra en raison des élections locales. C’était un jour férié vraiment obligatoire et j’ai du aller travailler en dehors des locaux de la banque sinon c’était trop compliqué ! Une circulaire officielle reçue la veille précisait que les employés qui travailleraient ce jour là étaient passibles de prison (les employés, pas les employeurs) !

Voilà donc ce sympathique calendrier :

Jeudi 8 janvier : Moharum
Fête qui commémore le martyr Imam Hussein Hallah, le petit-fils du prophète Mahomet. De grands cortèges très colorés sont organisés.

Lundi 26 janvier : Republic Day (jour férié optionnel)
Anniversaire de la république indienne en 1950. Des manifestations et des défilés se déroulent dans toutes les villes avec un défilé spécial à Delhi. Mais ce n’est pas l’équivalent du 14 juillet qui a lieu d’ailleurs le 15 août !

Lundi 23 février : Mahashivratri (jour férié national)
Mahashivaratri est une grande fête consacrée à Shiva, l'un des trois grands dieux du panthéon hindou.

Mardi 10 mars : Id-e-Milad (jour férié optionnel)
Anniversaire du Prophète Mahomet.

Mercredi 11 mars : Holi (jour férié national)
Festival des couleurs en Inde ! Fêté à la pleine lune de février/mars, le festival holi (ou festival Phagwah) est un des plus populaires festivals hindous.

vendredi 27 mars : Gudi Padwa
Jour de la Nouvelle Année pour les marathes et les hindous parlant le konkani (une langue officielle régionale). Premier jour du calendrier Marathe.

Vendredi 3 avril : Ram Navmi (jour férié national)
Cette fête célèbre la naissance de Rama, le culte commence par un bain rituel, le chant de Mantras védiques consacrés à Vishnu et des offrandes de fruits et de fleurs au dieu.

Mardi 7 avril : Mahavir Jayanti (jour férié national)
Cette fête commémore l'anniversaire de la naissance de Vardhamana Mahavira qui est le fondateur du Jaïnisme.

Vendredi 10 avril : Good Friday – Vendredi Saint (jour férié optionnel)

mardi14 avril : Dr Babasalheb Ambedkar Jayanti
Anniversaire de la naissance de Babasaheb (1891 – 1956), nationaliste indien intouchable qui fut l’un des pères de la Constitution.

vendredi 1er mai : Maharashtra Day
Jour de l’Etat du Maharashtra.

samedi 9 mai : Buddha Pournima (jour férié optionnel)
Fête qui célèbre la naissance, l'éveil et l'accès au nirvana du Bouddha.

Samedi 15 août : Independance Day (jour férié national)
Commémoration de l’indépendance de l’Inde le 15 août 1947.

mercredi 19 août : Parsi New Year (Shahenshahi)
Nouvel an Parsi

lundi 21 septembre : Ramzan-Id (Id-ul-Fitar) (Shawal-1) (jour férié optionnel)
Fin du ramadan

dimanche 23 août : Ganesh Chaturthi
anniversaire de Ganesh

lundi 28 septembre: Dasara ou Dussehra (Vijaya Dashmi) (jour férié national)
Fête religieuse hindoue (victoire du bien sur le mal, et aussi prière pour les moissons) célébrée pendant dix jours principalement dans le sud de l'Inde. On célèbre aussi la victoire du roi Rama sur Ravana le démon.

vendredi 2 octobre : Mahatma Gandhi Jayanti (jour férié national)
Célèbre l'anniversaire de Mahandas Gandhi, les fidèles se réunissent pour prier Au Raj Ghat de Delhi, là où le Mahatma fut incinéré.

Samedi 17 octobre diwali amavasya (Laxmi Pujan), connu comme Diwali
Fête hindoue importante. Diwali vient du sanskrit et veut dire « rangée de lulière ». La fête commémore la victoire de Ram qui après 14 ans d’exil (et après avoir tué les démons vijay et Dashami est accueilli triomphalementpar le peuple d’Ayodhya qui illuminèrent boutiques et maisons en son honneur.

Lundi 19 octobre octobre Diwali (Balipratipada )/ Bhaubeej (jour férié national)
Le même Diwali qui se prolonge…

Lundi 2 novembre : Guru Nanak Jayanti (jour férié optionnel)
Célèbre l'anniversaire du Gourou Nanak , fondateur du sikhisme en 1496 après J.-C.

samedi 28 novembre : Bakri Id (Id-uz-Zua) (jour férié optionnel)
Célèbre le sacrifice de Hazrat Ibrahim, qui a volontiers accepté de tuer son fils sur l'ordre de Dieu. Pour célébrer l'événement, les Musulmans sacrifient un animal par famille ou groupe de familles. Il y a des prières dans les mosquées, le festin et la réjouissance.

vendredi 25 décembre : Noël (jour férié national)

Ce calendrier est impressionnant !

Mais nous sommes allés plus loin dans l’analyse de ce calendrier ! Sur ces 23 jours il n’y a qu’un seul dimanche ! Cà c’est vraiment sympa ! Il y a 4 samedi, bon là on n’en profite pas, mais il y a 6 lundi et 6 vendredi, de quoi faire quelques grands week end !

Enfin pour terminer cet article, il faut mentionner que les banques, en plus du calendrier ci-dessus, auront droit à deux jours fériés supplémentaires le 1er avril (clôture de l’année fiscale le 31 mars) et le 30 septembre (comptes de mi-année) ! En fait ce dernier concept de jours fériés supplémentaires veut dire que les banque seront fermées au public ! N’allez donc pas croire que ce seront des jours fériés pour les employés qui devront travailler dur pour clôturer les comptes !

Non mais, en Inde, on bosse dur !


Oui je me moque de vous, évidemment que j'en fiche pas une. Attends genre, la fille elle serait partie 6 mois en Inde pour rester planquée toute la journée derrière un bureau! Au fin fond d'un open-space dont la clim est cassée en plus. 'Portequoi!

Ah sinon, hier et avant-hier soir j'ai bravé la maladie persistante et je me suis traînée (en beaux habits tout de même) à un mariage indien auquel on m'avait invitée à la dernière minute. J'ai bien fait de faire taire mon estomac parce que c'était vraiment... comment dire... à la fois beau, captivant, magique et méta-kitch!

Vous aurez donc bientôt droit à une photo de votre humble serviteure en sari multicolore, prise à la cérémonie d'hier soir (celle en kurta rose barbie de la veille, je la garde pour moi).

samedi 24 octobre 2009

Un beau post, qu'il est pas très intéressant

On demande des news, des news. Ok alors je vais essayer de vous donner les news les moins intéressantes du moment...

- J'ai découvert que tous les aprem, vers 17h30, c'est l'heure où les employés de maison sortent les riches chiens des riches familles du quartier. Y a de toutes les races de chien, des poils longs, courts, longs sur le côté courts sur le dessus, des tachés, des qui font peur.... Enfin bref j'y connais rien en chien, je voulais juste commencer par une news vraiment sans intérêt.

- Les choix des produits d'importation français m'étonneront toujours. Je me suis faîte aux confitures Bonne Maman et boîtes de Vache Qui Rit qui traînent au soleil dans les vitrines des petites boutiques de rue. Mais par exemple, tomber sur une marque de confitures que je n'ai jamais vue ailleurs que dans les stations de ski des Alpes, ça donne tout de suite la larme à l'oeil.

- Là, à l'instant même, sur TF5 Monde Asie, y a Jean Dujardin. La France me manque.

- A force d'alterner entre les claviers azerty et qwerty, je suis devenue complètement dyslexique de l'ordinateur.

- C'est surprenant de se sentir aussi enfermée dans cette grande ville bruyante et surpeuplée, et puis de tourner la tête au détour d'une rue et d'apercevoir, entre deux immeubles, l'horizon de l'océan. Ca donne envie de s'échapper à la nage.

- J'ai bientôt épuisé le sujet du chiant, je sais plus quoi dire.

- J'ai perdu 2 kgs

- J'arrête pas de râler contre l'Inde, Bombay et les Indiens mais c'est juste pour les apparences. En réalité j'ai vraiment de moins en moins envie de rentrer en France. Surtout quand je vois que...



Haha! désolée, fallait que je la refasse! C'est jubilatoire!

- Voilà, c'est fini, ce message est dédicacé à Cuki. La prochaine fois j'essayerai de trouver de vrais trucs à raconter.

mercredi 14 octobre 2009

Cafard' Party!

Je viens de rencontrer un de mes colocataires, un très joli quoiqu'un peu dérangeant cafard!
Il était bien tranquilou en train de faire sa petite vie dans la salle de bain quand je suis tombée nez à nez avec lui. Et niveau cafard ici, ça rigole pas!
Amis des bêtes, ceci est pour vous.




Je me suis réfugiée dans la chambre et j'ai appelé Amit à la rescousse, heureusement qu'il est là lui! Sinon je vous jure , je crois que j'aurais été me doucher chez la voisine et j'aurais attendu qu'il crève de faim.

J'en ai encore des frissons... Maintenant j'ai peur d'aller dans la salle de bain et de tomber sur sa mère ou ses cousins.

dimanche 20 septembre 2009

Tourisme, figuration et déboires

Samedi, JM m'a rejointe chez moi et on est allés se balader dans Bombay. Le pauvre, je l'ai traîné à travers la ville dans les boutiques de bracelets, de bindis et à la recherche d'une école de danse...

Mais d'abord je continue ma pause culture avec quelques photos de la 1ère journée de Navaratri (qui veut dire nava=neuf et ratri=nuits, merci wiki).



Là ils sont en train de descendre la déesse (et son tigre) du camion pour aller la poser dans l'autel. Ensuite elle est considérée comme une invitée, donc elle ne doit jamais rester seule: il y a toujours des gens à côté de l'autel pour lui tenir compagnie.



Une petite anecdote sans photo: ils ont installé un autel juste à côté de chez moi. En face de cet autel, il y a un genre de temple musulman ou une maison pour les musulmans, je sais pas très bien. Donc samedi, jour de la fin du Ramadan + début de Navaratri, il y avait sur cette petite place, d'un côté les indiens assis à l'arrache à côté de leur autel, de l'autre les musulmans qui sortaient bien habillés de leur mosquée/maison. Et ils passaient la journée là, les uns en face des autres, sans s'adresser la parole évidemment parce qu'ils se détestent.

Pause cookies - je sais pas si ça se voit mais il fait très chaud.




Dans le taxi sur Marine Drive.












Une magnifique maison coloniale abandonnée qui tombe en décrépitude (y en a malheureusement un paquet). Mon futur chez moi.





A la fin de la journée, on est allés se poser dans le fameux parc au bord de l'eau, qui est juste en bas de ma rue mais que j'ai cherché pendant des jours!! Je ne m'explique toujours pas pourquoi il nous a fallu prendre un taxi pour arriver à le trouver. L'essentiel c'est que c'est un endroit très agréable et que maintenant, je SAIS comment y aller (a priori bien sûr...).





Ca fait un peu Club Med local, vous trouvez pas?



Ca faisait beaucoup de bien d'avoir enfin un horizon et de sortir un peu de la ville. Il ne me manquait plus que ma guitare (et ce qui va avec...), ça aurait été par-fait!








Ensuite on a retrouvé 3 étudiantes françaises et on est allés à la soirée du Club France. C'était très sympa et très Claude François, j'en dirai pas plus.

Dimanche matin, réveil beaucoup trop tôt pour rejoindre les filles devant Victoria Station. On a eu l'idée complètement stupide (et très européenne) d'aller faire de la figuration pour Bollywood.

Quand on s'est retrouvées parquées avec 40 autres "blancs" dans un théâtre désaffecté, on aurait peut-être du réagir et partir tout de suite. Sauf qu'on est restées, on a poireauté (pas si longtemps que ça), puis le pire est arrivé: on a du faire un faux public dans la fosse du théâtre. Comme on était pas assez, ils ont voulu prendre plein de prises dans des endroits différents de la salle: d'abord devant, ensuite sur la droite, ensuite au fond à droite, etc etc. Bref, on a fait les imbéciles pendant des heures et dans la chaleur, c'était pas très glamour-Bollywood. D'ailleurs c'était pas Bollywood du tout, c'était le tournage d'un clip du David Charvet local!

Vers 14h j'en ai eu ma claque, je suis partie... sauf que 3 mecs sont venus me rattraper dans la rue pour me demander de rester! J'ai réussi à négocier un salaire (je vous rassure tout de suite, je l'ai pas eu! ;)) donc je suis retournée à l'intérieur. 15min plus tard c'était la pause dej et là on a toutes les 4 voulu se barrer. Impossible! Toute l'équipe était là à nous dire qu'il fallait qu'on reste, nous on essayait de leur gratter 500 roupies et de se tirer le plus vite possible, les figurants indiens s'y mettaient aussi, bref, un bordel! On a fini par s'énerver un peu (beaucoup) et partir quand même, mais les mecs se sont littéralement accrochés à notre voiture!!!

Et la meilleure c'est qu'on s'est faite engu*uler ensuite au téléphone parce qu'ils avaient soit-disant arrêté le tournage à cause de nous, comme si 4 françaises en plus ou en moins allaient leur changer la vie...

Avec tout ça je me suis bien marrée, surtout quand un vieux monsieur est venu me demander de faire hôtesse pour un soi-disant événement de la Fashion Week la semaine prochaine...

Pour finir sur une note plus peace&love, le coucher de soleil d'hier soir.

C'est la guerre!

J'étais tranquillement en train de regarder le dernier épisode de GG quand j'ai entendu de grosses explosions! Je me suis dit ça y est, le Pakistan attaque!
Sauf qu'en fait, c'est simplement un feu d'artifice... et qu'avec leur sens aigu de la sécurité, ils ont trouvé ça intelligent de le lancer depuis ma colline Malabar, juste à côté de chez moi.

Deux options: soit c'est pour fêter la fin du Ramadan, mais je pense que c'était hier en fait. En plus vu comment les Musulmans sont considérés ici, ça m'étonnerait qu'ils aient eu le droit de faire ce genre de truc.
L'autre événement en ce moment, c'est Navaratri: un festival de 9 jours pour célébrer la "Mother Goddess". Ca ressemble à Ganpati, le festival de Ganesh qui avait lieu pendant la semaine où j'étais là en août: ils fabriquent des statues de la déesse, les installent dans des autels et font des processions dans toute la ville. Le festival dure 9 jours car la déesse peut prendre 9 formes, dont une où elle est accompagnée d'un tigre et combat le Mal.



J'ai des photos mais je vous les mettrai plus tard, là j'avoue j'ai la flemme.
Bon, suite à cette overdose de culture, je retourne avec mes Serena, Blair et autres...

vendredi 18 septembre 2009

Quelques photos

La dernière route avant chez moi


Jean-Marie qui a dîné hier à la maison



Tout à l'heure je suis allée me promener dans un parc à côté de chez moi.
Faut arriver à oublier que tout le parc a les yeux rivés sur toi parce que tu es la seule blanche à 3km à la ronde, ensuite c'est plutôt agréable.

D'ailleurs d'une manière générale, c'est super sympa de se balader dans la rue. Bon tu te fais dévisager, mater et re-mater mais pour l'instant rien de bien méchant. Tout à l'heure, un vieux monsieur sur sa moto m'a tiré la langue en passant!
Au niveau des voitures ça va aussi. Soit je suis inconsciente (l'Inde est quand même le pays qui a le plus d'accidents de la route au monde), soit ce sont les années d'entraînement à emmerder les voitures à Paris qui payent! En tout cas tous les Indiens sont très impressionnés par ma zenitude quand je traverse.

Non le seul problème c'est que comme je suis toujours dans mes pensées, j'arrête pas de me perdre. J'essaye de demander des indications de direction mais c'est pas toujours facile.
Ca donne ça:
Amit - You go right. Left. Straight.
Karine - Ok so I take right, then first left, right?
Amit - No no, FIRST right, then left. And straight.
Ouais, donc quand c'est pas la première mais la deuxième à gauche qu'il faut prendre après la première droite, tu te retrouves souvent dans le trou du c*l du monde.
Mais je vais jamais bien loin et finis toujours par retrouver ma chambre.

Bon, pour revenir aux photos, en voilà une d'un bout du parc.


Le machin qui vole est une énorme libellule. Y en a plein partout, par nuées, c'est assez impressionnant au début mais ça mord pas.

Le Times Square local


Et une vue de Bombay, toujours depuis le même parc.

mardi 15 septembre 2009

Promenade nocturne à 20h! Attention!, danger!, oulala beaucoup de stress!

Oui maman, t'as bien lu "promenade nocturne".
Mais ne t'inquiète pas, parce que j'ai trouvé bien pire qu'une mère ici.
Petit texto de mon ami Samil, reçu après lui avoir dit que je partais à la danse:
"Dear Princess K, (oui, bon... pas ma faute...)
Please be carefull when ur crossing the road.
Thks."
!!!

Au final, j'ai pas trouvé le centre de danse parce que j'ai pris la 1ère à gauche au lieu de la 1ère à droite (beh oui, entre le côté qui monte et celui qui descend, j'ai pas hésite longtemps). Du coup je me suis un peu baladée et j'ai découvert deux choses:
- les indiens n'ont pas la grippe, ils vivent juste dans une ville très très polluée qui fait tousser (donc Alex ton excuse bidon ne tient plus)
- y a des petites boutiques juste en bas de la grande route qui monte vers ma colline Malabar, où j'ai trouvé du chocolat comme à la maison, des céréales comme à la maison et même de l'après-shampoing comme à la maison.
Moi contente.

Et je suis rentrée saine et sauve après avoir traversé 3 routes, pfiouuuuu...

Côté boulot, je me suis enfin installée. Les gens sont tous très sympas, sauf mon voisin de gauche qui avait pas l'air très content de devoir libérer MON tiroir de bureau. J'ai pas eu le temps de faire grand chose . Je vous raconterai ça plus tard parce que j'ai lu des rapports sur le développement durable, moi ça me passionne mais vous, j'en doute.


Pour finir, quelques photos mauvaise qualité prises avec mon tel

Le déjeuner commandé par Ernst pour notre premier jour de formation:

Vous pouvez zoomer sur le petit sachet de ketchup, il est périmé de juin 2009

La rue:




Bonne nuit, bonne après-midi, bon appétit!

lundi 14 septembre 2009

"Please give me one roupie, Ma'am!"



J'ai vraiment pas envie de devenir le genre de personne qui ferme les yeux devant la misère dans la rue.
Mais quand une gamine vient se coller à la vitre de votre voiture pour mendier 0,014 centimes d'euros, on fait quoi?

On a beau dire qu'on veut sauver le quart-monde, face à la réalité on a plus souvent tendance à baisser les yeux et à faire semblant de trifouiller son téléphone.

La semaine prochaine, je retourne voir le responsable du "community development" que j'avais rencontré fin août. Il a monté tout un programme de bénévolat pour les employés des grands groupes en Inde, on verra bien.

A part ça, premier jour de boulot aujourd'hui: formation IT, formation HR policy, formation Knowledge Database (pendant l'heure de la sieste, la pauvre dame)... Bref, je me suis fait chier comme un rat mort, quand j'ai voulu partir on m'a postée devant l'objectif d'un appareil photo, j'ai essayé de pas avoir l'air trop misérable mais je crois que c'est râté (Auré, si tu me lis, soutiens-moi!).

Ah, j'ai enfin mon adresse complète! Alors je sais pas trop si je peux la mettre sur internet en fait, vu que c'est pas vraiment chez moi...

Bref, j'aimerais beaucoup que vous m'envoyiez des cartes de Paris, des petits mots, même une blague sur un bout de papier... Donc je vais vous l'envoyer par mail.
Juste, pour la blague, le coin où j'habite s'appelle Malabar Hill. Et le pire c'est que ça les fait pas rire alors j'étais là, toute seule, j'ai du ravaler ma blague et rien dire.

Bonne nuit!

PS: Un très joyeux anniv de la part de Roulette!!!

dimanche 13 septembre 2009

Etrange...

Ma chambre!



(c'est déjà le bordel mais je m'en fous, maintenant ma super nanny est là pour moi)

La vue de ma chambre :




Mais que font - ils????



Depuis ce matin, je reçois des textos "It is not easy being a man, is it? Click OK to find out!" Je vais finir par cliquer OK et find out, histoire de rigoler un peu.

Ah sinon, on a frolé l'incident diplomatique tout à l'heure. J'ai dit à Amit et Super-Nanny que je voulais aller au mall faire quelques courses et ils ont été effrayés à l'idée que je veuille acheter mon manger toute seule. J'ai l'ordre d'aller simplement voir et de leur faire une liste de ce que je veux.
Oui bon bah on verra hein.

Arrivée réussie

Le titre de ce blog est le fruit d'une longue cogitation de 4 min et 30 sec à plus de 2h du mat. J'ai pas du tout l'intention de faire un guide de Bombay mais c'est vrai que tu te sens un peu nulle quand t'arrives ici et que tu sais pas comment ça marche. Même si t'as tout un tas de gens bienveillants qui veulent t'aider.

Bref, le pilote de l'avion a un peu oublié de se servir de ses freins à l'atterrissage mais au final, je suis bien arrivée.

L'appart dans lequel je suis logée est incroyable, 2 chambres, salon, salle à manger, bureau, super déco... écrans plasma, chaîne hifi..... bar.......
Je mettrai des photos plus tard pour vous décider à venir me voir!
C'est dans un groupement d'immeubles très safe, y a une grille à l'entrée et des gardiens partout.

J'ai déjà rencontré Jitendra mon chauffeur (et Titine, "ma" voiture), Amit mon cuisinier et ??? ma nanny. Oui, j'ai 21 ans et une baby-sitter. Je sais vraiment pas pourquoi elle est là, surtout qu'apparemment j'aurai aussi une femme de ménage, mais elle est là. Elle avait très envie de défaire ma valise ce soir, par exemple. Je lui ai dit d'aller se coucher parce qu'il est déjà 2h30 du mat' ici mine de rien et j'ai refusé les 50 propositions d'Amit de me servir du thé/café/gâteaux/fruits/pièce montée en choux à la crème.

Tout ça pour dire que la vie d'expat ici, même stagiaire, ça commence pas trop mal.

J'ai aussi rencontré mon premier ami français à l'aéroport! Un mec qui arrive pour un stage de 4 mois et qui est tout aussi paumé que moi. Enfin il attendait aussi son chauffeur qui devait aussi l'emmener dans son appart tous frais payés dont il ne connaissait même pas l'adresse non plus, donc ça va, il était pas si paumé que ça.
Je vais l'emmener déjeuner demain au seul spot que je connais ici: le café Léopold et ses hamburgers végétariens.

Mon numéro indien: +919819731002. Ca ne devrait pas vous servir à grand chose, le français marche trèèèès bien.

Bonne nuit!